Digne de la maffia

En cette période de fin d’année, tout le mon­de est plus ou moins obnubilé par les préparatifs relatifs aux festivités de la Saint-Sylvestre. Où, comment, par quels moyens ? Au­­tant de questions qui reviennent le plus souvent. Le fait est que, si l’année 2004 a été ou non une année prospère, elle va bientôt faire partie de notre passé.
Et qu’on le veuille ou non, il va devoir faire face à 2025 et pour cette raison, il convient d’accueillir la nouvelle année dans les meilleures conditions possib­les. Dans cet esprit, il y a des personnes qui ne reculent devant rien et qui ont recours à des procédés peu recommandables pour y arriver.
Parmi ceux-ci, on pourra citer ces vendeurs ambulants d’accessoires pour véhicules que l’on rencontre un peu partout dans les rues de la capitale. Ils sont nombreux et leur effectif augmente de jour en jour car c’est une activité qui ne demande au­cune qualification. C’est en quelque sorte une forme de chômage dé­guisé.
Les plus à redouter sont ceux qui agissent en bande organisée du côté d’Analakely ou les autres quartiers très fréquentés par les automobilistes. Non seulement, ils vo­lent les accessoires qui sont déjà installés, mais de plus, ils forcent la main au propriétaire de véhicule pour payer des pseudo services.
Pourtant, ces pseudo services n’ont jamais fait l’objet d’un accord con­sensuel. Ils profitent de l’absence du propriétaire pour exécuter quelques menus travaux dont la facture est bien évidemment bien en deçà de la réalité. A vrai dire, c’est du vol qualifié.
Ces agissements ne sont jamais à prendre à la légère car ils sont le plus souvent accompagnés de menaces à peine voilées. Parmi ces menaces, on peut citer leur velléité de bruler la voiture. Et quand on se trouve seul face à une meute enragée, la situation n’est jamais agréab­le.
Ce qui étonne à plus titre est le fait de voir que les représentants de la police municipale ou autres forces de l’ordre n’interviennent pas, mê­me s’ils assistent directement et bien souvent à de telles scènes. Effec­tivement, ces scènes sont devenues de plus en plus fréquentes. A croire qu’il existe une complicité entre eux et ces bandes organisées.
Ce sont surtout les propriétaires de véhicules qui viennent des provinces qui sont le plus souvent victimes de ces faits. Le comble de l’histoire est qu’ils se posent en tant que victimes en n’étant pas payés pour des services rendus alors que leurs prétendus services n’ont pas été préalablement convenus.
Et par crainte de scandale et au pire, d’acte de vandalisme, les victimes sont obligées de trouver un terrain d’entente quoi­que, en dernier ressort, cela se conclut toujours à leur détriment. En effet, comment peut-on exiger le paiement d’un service rendu qui est imposé ? C’est une pratique digne de la maffia.

Aimé Andrianina

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