Le site web de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a été piraté le lendemain de la proclamation des résultats provisoires pour la province d’Antananarivo, le 20 décembre. L’instance d’Alarobia a confirmé que les investigations se poursuivent jusqu’à la tenue du procès.
«L’affaire est soigneusement prise en charge par la Cellule de lutte contre la cybercriminalité (CLCC), et l’enquête progresse de manière notable», a déclaré la Ceni. Selon des sources concordantes, plusieurs individus sont placés sous surveillance, notamment un fervent partisan de l’opposition. En tout, des dizaines de suspects sont étroitement suivis par les enquêteurs. A cet effet, l’institution d’Alarobia a précisé que les investigations se poursuivront jusqu’à la transmission du dossier au tribunal compétent.
Depuis la reprise de son fonctionnement, le site de la Ceni bénéficie d’une protection renforcée. « Nous utilisons un système de sécurité plus renforcée. Cependant, il est important de noter qu’aucun dispositif n’est totalement invulnérable », a précisé la Commission. De plus, une analyse approfondie a permis de confirmer que les bases de données n’ont pas été compromises par le pirate informatique. Cette évaluation a été déterminante pour permettre une remise en ligne rapide du site.
Refonte
L’opinion publique a toutefois constaté que certains contenus, notamment la liste des ordonnances, avaient temporairement disparu après la réactivation du site. Pour répondre à ces préoccupations, la Ceni a expliqué que cet incident était lié à une refonte complète de la plateforme dans le cadre du renforcement de la sécurité. « En cas d’intrusion de ce type, nous préférons reconstruire entièrement le site pour garantir sa fiabilité », a déclaré l’institution. Cette refonte a impliqué une remise en ligne progressive des contenus.
« Chaque document a été réintégré un à un dans le nouveau site, en commençant par les résultats provisoires des six provinces, suivis des autres publications. Cela explique l’absence temporaire de certains articles, comme ceux concernant les ordonnances. Nous continuons actuellement à restaurer les contenus restants », a détaillé la commission.
Malgré ces perturbations, l’institution se veut rassurante quant à l’intégrité de ses données et à la continuité de ses opérations. Elle invite le public à vérifier et à comparer les informations disponibles sur le site afin de s’assurer qu’aucune modification malveillante n’a été effectuée.
MRS