Trois individus ont été placés en détention préventive à la Maison centrale de Farafangana en fin de semaine dans une affaire de trafic de tête humaine survenu dans la commune d’Iabohazo Farafangana, le mois dernier.
Cette histoire remonte à la nuit du 18 décembre, lorsque des inconnus ont attaqué une maison dans le village d’Anambakaka, commune d’Iabohazo. Ils ont prétendu être des Jama (membres d’auto-défense villageoise) pour s’introduire dans la maison en pleine nuit. Une fois à l’intérieur, ils ont kidnappé le patron des lieux sous les yeux de sa famille, impuissante.
Après le départ des malfaiteurs, des villageois ont engagé les recherches et ont retrouvé la victime dans une plantation de café situé à environ 400 m de sa maison, sauf que celle-ci était déjà décédée et décapitée. En effet, les bandits et ont emporté la tête avec eux.
Les investigations menées par la gendarmerie ont abouti à la découverte d’un témoin du meurtre. Il n’avait pas immédiatement alerté les autorités, selon ses déclarations, par peur que les bandits ne se retournent contre lui.
Rapidement retrouvés…
Les malfaiteurs n’ont pas attendu longtemps pour se manifester, car le 21 décembre, des informations sont parvenues aux enquêteurs qu’ils cherchaient dans une commune voisine des acheteurs qui seraient intéressés par une tête humaine. En effet, le trafic d’êtres humains et d’organes existe dans cette région qui a connu des arrestations pour des trafics d’œil humain ou de personnes atteintes d’albinisme…
Des éléments de la compagnie territoriale de Farafangana ont été ainsi déployés dans la commune de Vohitromby pour interpeller quatre malfaiteurs. «Le premier est l’auteur du meurtre du villageois tandis que les trois autres recherchaient des acheteurs», indique-t-on.
Actuellement, les éléments forces de l’ordre essayaient de retrouver les autres membres de ce réseau de trafiquants d’organes humains qui fait parler d’eux dans la circonscription. Et jusqu’à présent, la tête du villageois reste introuvable.
ATs.