Prédictions et réalités

Ce sera une année 2025 difficile, selon la prédiction d’un gourou d’une secte. Celui qui se croyait investi d’une mission divine pour diriger Madagascar depuis 2013 et assure que la nouvelle année aurait son lot de difficultés sur tous les plans : politique, social et économique. Selon lui, les conséquences des élections et la cherté de la vie, qui ne cesse de s’aggraver, seront particulièrement préoccupantes.
En réalité, cette « prophétie » n’en est pas vraiment une. Nul besoin d’être un gourou de secte pour prédire cela, d’autant que dès le début de l’année, le spectre de la hausse des prix du carburant suscitait déjà des discussions parmi les principaux concernés. Naturellement, cette situation, s’il s’avère qu’il y aura une hausse, aura un impact sur la vie quotidienne de la population, que ce soit en termes de prix de certains produits ou encore au niveau des transports. Jusqu’ici, en tout cas, rien n’est officiel.
Sur le plan politique en tout cas, les tensions liées aux résultats des élections risquent de s’intensifier. Des désaccords entre les acteurs politiques, combinés à des intentions de créer des tensions au niveau de l’opinion publique pourra créer des remous. Et c’est évidemment le point que l’opposition attend de pied ferme afin de se revigorer.
Jusqu’à aujourd’hui, en effet, le groupe d’opposition peine à se faire une place au cœur de l’opinion publique. Les dernières élections, nationales ou de proximité, constituent à ce titre un baromètre. Depuis la présidentielle aux communales, en passant par les législatives, leurs candidats peinent à convaincre.
Dans le domaine social, comme l’avait souligné le président lors de son discours de fin d’année, les défis sont encore là. Quoiqu’il en soit, des mesures seront prises pour les surmonter, entre autres, sur le plan énergétique, en matière d’approvisionnement en eau ou encore d’infrastructures. Tout cela pour dire que certes cette année ne sera pas facile mais cela ne signifie pas forcément que les guéguerres politiques arriveront à prendre l’ascendance sur l’opinion.

Rakoto

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