Après une période de répit apparent, le délestage est de retour à Antananarivo et ses environs. La Jirama, fournisseur national d’électricité, continue de publier des listes détaillées des zones concernées, tout en invoquant des raisons techniques et logistiques pour justifier cette situation préoccupante.
Annoncées initialement comme des interruptions limitées à deux heures, les coupures d’électricité durent plus longtemps que prévues et deviennent de plus en plus fréquentes. Depuis dimanche, des quartiers subissent des délestages d’une durée de trois heures et ce, plusieurs fois dans une journée. Pire, des coupures nocturnes viennent s’ajouter, perturbant le quotidien des habitants.
Selon la Jirama, elle est confrontée à une double contrainte : “l’insuffisance de carburants pour alimenter les centrales thermiques et la baisse critique de la production des barrages hydroélectriques”.
Cette situation accentuée par la prolongation de la période d’étiage, a conduit à une hausse significative de la production thermique, jugée indispensable pour maintenir un semblant d’équilibre sur le réseau.
Des horaires fluctuants et imprévisibles
Les coupures, programmées entre 10h et 18h, selon les annonces officielles, commencent désormais dès 9h pour certains quartiers. Les plages horaires varient, certaines zones étant privées d’électricité de 9h à midi, d’autres de midi à 15h ou encore de 15h à 18h30, même plus, comme c’était le cas hier et avant-hier. A ces délestages planifiés s’ajoutent des microcoupures imprévues.
Ce retour en force du délestage montre à quel point la Jirama n’arrive plus à répondre à la demande croissante en énergie. Le recours accru à des solutions thermiques, pourtant coûteuses, avait été recommandé par le chef de l’Etat en octobre dernier pour pallier les obstacles en matières d’infrastructures hydroélectriques.
Arh.