Dans l’ensemble de ce projet, le gouvernement projette la construction d’un parc solaire de 50 MW avec des batteries de stockages dans les mois à venir. Ce projet figure déjà dans la loi de finances 2025, garantissant son exécution cette année et permettra au pays de faire des économies conséquentes.
«La mise en service imminente d’un parc solaire de 50 MW devrait permettre d’économiser jusqu’à 107 milliards ariary chaque année, en réduisant les coûts de production d’électricité et les subventions allouées à la Jirama », selon le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, Olivier Jean-Baptiste, hier.
Ce parc solaire, situé sur le lac Iarivo, devra être opérationnel avant le sommet de la Communauté de développement des Etats d’Afrique australe (Sadc) prévu en août. Il s’inscrit dans un plan plus vaste destiné à renforcer le Réseau interconnecté d’Antananarivo (Ria), régulièrement confronté à des délestages tournants. Une autre centrale solaire de 50 MW devrait s’ajouter à ce projet.
Et pour compléter ces efforts, plusieurs centrales solaires d’une puissance totale de 20 MW, seront également installées à Ambatomirahavavy (3 MW), Ambohidrano Ilafy (10 MW) et Ampangabe (7 MW) d’ici juin. « Ces initiatives combinées permettront de répondre aux besoins en électricité, même durant les pics de consommation », a précisé le ministre.
Une stratégie énergétique globale
La production d’énergie renouvelable ne s’arrêtera pas là. Des centrales solaires de
5 MW chacune seront installées dans plusieurs grandes villes, notamment à Toamasina, Mahajanga, Antsiranana, Fianarantsoa, Toliara et à Nosy Be.
« L’ensemble des 150 MW déployés à travers le pays ; pourrait générer jusqu’à 300 milliards ariary d’économies en carburant », a avancé le ministre.
En parallèle, une centrale thermique de 105 MW est en cours de construction comme une solution de secours. « Même avec une production optimale des centrales solaires et hydroélectriques, cette centrale thermique jouera un rôle clé pour stabiliser le réseau et combler les éventuelles déficiences », a souligné Olivier Jean-Baptiste.
Malgré ces avancées, la Jirama continue de gérer les coupures d’électricité. Sur sa page Facebook, la compagnie explique que le tarissement des sources hydroélectriques, aggravé par un retard des pluies, l’oblige à maintenir le délestage tournant. A cela s’ajoute le problème d’approvisionnement en carburants pour les centrales thermiques, alors que la demande quotidienne pour le Ria avoisine les 250 MW en période de pointe.
Arh.