Autosuffisance alimentaire: Madagascar mise sur le riz hybride

La Grande île poursuit sa quête de souveraineté alimentaire. Lors du Conseil des ministres de mercredi, la secrétaire d’Etat chargée de la souveraineté alimentaire, Tahian’ny Avo Razanamahefa, a annoncé la mise en culture de 22.000 hectares de riz hybride dans 12 régions du pays. Parmi les zones prioritaires, Analamanga avec 1.130 hectares, Menabe avec 3.105 hectares et Vakinankaratra avec 2.280 hectares.

Pour accompagner ce programme, 200 tonnes de semences de riz hybride, ont été réceptionnées au port de Toamasina au début de ce mois, destinées à couvrir 8.000 hectares. Au total, l’Etat prévoit d’importer 550 tonnes de semences pour l’année 2025 dont 150 tonnes pour la contre-saison (6.000 hectares) et 200 tonnes supplémentaires pour la grande saison (8.000 hectares). Ces semences, importées et distribuées gratuitement aux agriculteurs, seront complétées par des engrais organiques, du NPK et des équipements agricoles tels que des vanneuses et des batteuses.
Au total, 88.000 agriculteurs bénéficieront de ce programme, dont 32.000 ont reçu ces intrants. Selon la secrétaire d’Etat, ce dispositif vise une production supplémentaire d’un million de tonnes de paddy en 2025, permettant de réduire les importations de riz et de garantir l’autosuffisance alimentaire.

Réduire les pertes post-récolte
Outre l’augmentation des rendements, le gouvernement s’attaque aux pertes post-récolte, estimées à 15% en 2022. Le Pacte sur la souveraineté alimentaire et la résilience de Madagascar fixe un objectif ambitieux : réduire ces pertes à 7% d’ici 2027. Réduire les pertes qui affectent les revenus des agriculteurs et la sécurité alimentaire, figure parmi les défis majeurs du secteur agricole malgache.
Au-delà de l’autosuffisance, Madagascar ambitionne de devenir un «grenier à riz» pour l’Afrique subsaharienne d’ici 2027, avec des perspectives d’exportation. Cet engagement qui s’inscrit dans le Pacte national de la souveraineté alimentaire, affirme la vo­lonté des autorités de positionner le pays comme un modèle de développement rizicole en Afrique. Soit une vision de pilier dans la sécurité alimentaire régionale, tout en renforçant la résilience économique du pays.

Arh.

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