Le prix des légumes flambent sur le marché depuis quelques semaines déjà. Le prix du kilo de carottes atteint les 4.000 ariary contre 3.000 ariary auparavant, soit une hausse de 33,33%. De même pour les tomates et le haricot vert, le kilo est désormais à 5.000 ariary contre 3.000 ariary auparavant, soit une hausse de 66,66%.
Pour dire que l’inflation bat son plein en
ce mois de janvier, vu que cela n’implique pas uniquement les légumes, mais pratiquement l’ensemble des produits de première nécessité (PPN). De quoi en tout cas soulever la grogne des consommateurs qui n’arrivent plus à suivre la cadence. Car avec un menu budget déjà effrité par les différentes charges à payer (factures de la Jirama, frais de scolarité des enfants, frais de déplacement…), la majorité des ménages peine actuellement à joindre les deux bouts du mois.
Quelques jours encore à tenir donc, pour se procurer du riz à 4.000 ariary le kilo, des légumes à acheter à peu près au même prix, et l’on ne parle pas encore des différents besoins au quotidien tels que le savon, les divers ingrédients d’assaisonnement tels que l’huile, le sel et autres dont les prix ont certes stagné, mais cela ne sera certainement pas suffisant pour tenir le coup. Même les grains secs (maïs, haricot, arachide…) sont difficilement accessibles aux petites bourses actuellement.
A titre d’exemples, le “kapoaka” de petit pois qui coûtait entre 700 et 1.000 ariary peu avant Noël, est passé de 1.500 ariary en fin d’année, pour passer actuellement à 2.500 ariary, soit une hausse de 66,66%. Situation similaire pour le kapoaka de haricot qui de 1.500 ariary auparavant, est à 2.000 ariary actuellement, soit une hausse de 25%. « La hausse des prix des légumes est due au faite que la production agricole est minime en raison du manque de précipitation » a expliqué Nivo, une commerçante de légume à Analakely. Elle a ajouté qu’en cette période cyclonique, la hausse des prix risque de se produire dans les jours à venir.
Pour en revenir au cas du riz, l’aliment de base des Malgaches, le président Andry Rajoelina a récemment donné un laps de temps d’un mois et demi pour faire baisser le prix. Dans cette optique, le ministère de l’Industrialisation et du commerce est déjà à pied d’œuvre pour régler le problème. Lors du premier conseil des ministres de l’année, le ministre de l’Industrialisation, David Ralambofiringa a clairement spécifié que le stock de riz est amplement suffisant. Quant aux légumes, l’envolée des prix demeure difficile à résoudre.
Jean Riana