Défis climatiques

Saison cyclonique oblige, la situation climatique dans le pays demeure critique entre les mois de novembre et avril. Les changements survenus ces dernières années n’arrangent en rien les choses. Alors qu’une partie du pays subit de plein fouet les effets de la sécheresse, l’autre partie se noie sous les eaux après le passage des cyclones. Une île, deux situations différentes et loin d’être complémentaires. Fatalité ou non, les trajectoires des cyclones restent inchangées chaque année, et les effets, notamment en raison de la vitesse des vents, tendent encore à s’aggraver.

C’est le cas du cyclone Dikeledi, qui a traversé la pointe nord de Madagascar, laissant derrière lui plus de 5.000 sinistrés et trois décès. Ce chiffre ne représente que les personnes identifiées par les autorités, car, dans de telles circonstances, il existe aussi des victimes éloignées de l’administration, qui échappent aux décomptes officiels. Le bilan est donc lourd pour cette région de l’île, d’autant plus que la saison cyclonique est loin d’être terminée. Jusqu’au mois d’avril, d’autres localités pourraient encore subir les affres des catastrophes naturelles.

Ces derniers temps, les responsables concernés, tant au niveau régional que national, ont toutefois pris les devants. Les informations sont désormais disponibles en temps réel grâce aux avancées technologiques, mais également à l’expérience acquise lors des crises passées. Le problème reste que certaines catastrophes ne sont pas toujours d’origine naturelle, comme c’est le cas des incendies de brousse qui sévissent actuellement dans certaines zones abritant des forêts primaires.

S’agit-il d’actes délibérés ? Seules les enquêtes pourront apporter des réponses. Cependant, le contexte de ces feux soulève des interrogations, notamment lorsque la situation sociopolitique du pays connaît un regain de tensions.

Rakoto

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