Après avoir laissé de graves séquelles dans le Nord, le Cyclone tropical Dikeledi poursuit sa route tout en menaçant le sud du pays. Avant de toucher terre dans cette partie de l’île, les précipitations qui l’accompagnent influence le temps sur les hautes terres qui sont placées en vigilance forte pluie hier et ce jour. Par ailleurs, les dégâts qu’il a laissés continuent de s’alourdir.
Après avoir laissé les traces de son passage aux Comores et dans le nord de Madagascar, Dikeledi a occasionné des dégâts au Mozambique hier et poursuivra sa trajectoire vers le Sud-est ce jour. Mais avant de toucher probablement le sud-ouest et le sud de la Grande île, elle devrait s’intensifier et atteindre potentiellement le stade de cyclone tropical intense, selon les prévisions. D’où la disposition de Météo Madagascar de placer plusieurs districts de ces zones en vigilance verte, à savoir les districts de Morombe, Toliara I et II Sakaraha, Betioky Atsimo, Ampanihy et Androy.
Dikeledi touchera cette partie de l’île mercredi et jeudi d’après les prévisionnistes, sachant que son centre est localisé hier à 15h à 475 km au nord-ouest de Besalampy. Les vents et les fortes pluies qui l’accompagnent devraient dans ce sens impacter cette région aride du pays avec des précipitations pouvant atteindre 80 mm/24 heures et par conséquent, y occasionner des inondations, une montée du niveau des rivières et des glissements de terrain.
Le bilan s’alourdit
En attendant, les acteurs à différents niveaux, sous la coordination du Bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC), s’activent pour secourir les sinistrés dans le Nord de Madagascar. Toujours est-il que le nombre de sinistrés à la suite du passage de Dikeledi passe actuellement à 5.216 personnes. Les dégâts matériels sont également considérables avec 1.297 maisons inondées, 370 habitations endommagées et 11 demeures complètement détruites. En outre, les intempéries continuent de perturber la circulation sur certains axes routiers comme la RN6 et la RN5A.
Des mesures de sécurité et d’appui devraient également être adoptées concernant les zones basses d’Antananarivo, qui se trouvent sous l’eau après les pluies qui se sont abattues hier. C’est le cas des 67 Ha, d’Ampefiloha, d’Isotry… où des habitations sont inondées.
Alors que Madagascar n’a pas encore fini avec Dikeledi, un autre système est en train de se former dans le bassin de l’océan Indien, à plus de 5.000 km des côtes malgaches.
Fahranarison