Le délai d’un mois et demi fixé par le président de la République, Andry Rajoelina, pour faire baisser les prix du riz est largement suffisant, d’après le ministre de l’Industrialisation et du commerce (MIC), David Ralambofiringa lors d’une conférence de la Task force du riz avec le ministère de l’Agriculture et de l’élevage (MAE) à Anosy hier.
«On n’attendra pas le délai fixé par le président, mais on procédera dans les plus bref délais » a déclaré le ministre.
Le ministre David Ralambofiringa demeure confiant par rapport à la mission qu’on lui incombe. « Ce n’est pas la première fois qu’on effectue des vérifications sur terrain, on n’a qu’à renforcer ce qui a déjà été entamé » a-t-il fait savoir. Toutefois, le prix du kilo de riz a déjà dépassé la barre des 4.000 ariary sur le marché, ce qui veut dire que le ministère a encore du fil à retordre dans sa mission de faire baisser ces prix.
A noter qu’à part les descentes sur terrain, le ministère prend également la charge de réunir les commerçants et les opérateurs en concertation pour essayer de trouver une solution commune. « La véritable cause des prix élevés du riz sur le marché relève du fait qu’il y a beaucoup trop d’intermédiaires dans le circuit », a martelé le ministre. « Tous les produits devraient passer au niveau des gouvernorats pour prendre en compte les ristournes. Le fait est que chacun entreprend comme bon lui semble sans prendre en compte les règles vu que les produits circulent au niveau des 24 régions sans passer au niveau du gouvernorat » a-t-il soulevé. A vrai dire, on est face à une anarchie totale qu’il faut penser à mettre de l’ordre afin de résoudre ce problème.
Les efforts à long terme
Pour ce qui est de la structure des prix du riz, il faut prendre en compte les efforts à long terme comme l’amélioration de la production rizicole. « De 2018 à 2024, la production rizicole n’a cessé d’augmenter à Madagascar, avec un taux moyen de croissance de 4% » a-t-il indiqué. Néanmoins, il a reconnu que la production demeure insuffisante, c’est pourquoi le ministère sous tutelle poursuit les efforts avec un objectif bien défini : augmenter la production de paddy à un million de tonnes de plus comme il a été spécifié durant le premier Conseil des ministres. « La production de paddy actuelle est de 5 millions de tonnes et avec un million de tonnes de plus, cela montera à 6 millions de tonnes, si cet objectif est atteint, notre production locale sera amplement suffisante pour subvenir à nos besoins » a signifié le ministre François Sergio Hajarison. L’objectif à long terme est on ne peut plus clair, mais le plus important pour le moment c’est de faire baisser les prix du riz au plus vite car les citoyens malgaches subissent de plein fouet les hausses de prix qu’ils sont obligés de restreindre leur consommation au quotidien.
Jean Riana