Lutte contre l’incendie: mobilisation coordonnée de tous les départements ministériels

La lutte contre les feux de brousse et de forêt est «un combat collectif» selon le président de la République lors du premier Conseil des ministres de l’année, le 8 janvier à Iavoloha, car toute la population malgache en paie les frais. Ainsi, une réunion interministérielle s’est tenue hier matin à la Maison de la diplomatie verte du ministère de l’Environnement et du développement durable (Medd), à Ampandrianom­by Antananarivo, sous l’égide du ministre Max Ando­nirina Fontaine.
Cette réunion a vu la présence du secrétaire général ou directeur général de chaque ministère, ainsi que des représentants du Parle­ment, de la Primature, de la Présidence. Elle avait pour objectif de renforcer et de conjuguer les efforts de toutes les parties prenantes. C’est le cas des forces de l’ordre et de la Justice en termes de répression contre les auteurs de ces délits. Il en est de même pour le Parlement en sa qualité de pouvoir législatif, dans l’amélioration des textes en vigueur qui datent de 1960, à savoir l’ordonnance n°60-127 du 3 octobre 1960 fixant le régime des défrichements et des feux de végétation.

6 millions d’hectares de terrains ravagés par le feu en 2024
Une trentaine de présumés auteurs de feu de brousse et de forêt ont été arrêtés depuis le début de l’année, a indiqué hier le n°1 du Medd, Max Andonirina Fontaine. La plupart d’entre eux sont de la région Atsimo-Atsinanana, où des incendies volontaires se sont déclarés. Parmi eux, les six individus suspectés d’avoir mis le feu à la réserve naturelle d’Andohahela Anosy, et arrêtés la semaine passée, ont été placés sous mandat de dépôt à l’issue de leur défèrement d’hier.
D’après le ministre, 6 millions d’hectares ont été réduits en cendres en 2024 à Madagascar. Certes, 2% seulementsont constitués de forêt et le reste des savanes, mais cela constitue une perte importante pour le pays à en juger par le retard de la saison de pluie 2024-2025. D’ailleurs, «Le Medd doit absolument se concentrer sur les aires protégées uniques
au monde de par leurs richesses faunistiques et floristiques qui attirent les touristes et booste ainsi l’économie nationale»,a-t-il indiqué.

LR

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