Hier a été un jour historique pour Harilala Ramanantsoa, élue officiellement mairesse de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA). Autant dire que la deuxième fois a été la bonne, après une première tentative ratée en 2015. Un retour gagnant donc, lui permettant d’entrer dans l’histoire,dans une nouvelle phase et jeu politique aux multiples facettes.
A vrai dire, c’est maintenant que les choses sérieuses commencent, de plus au sein du conseiller municipal, elle ne dispose pas d’une majorité absolue, liée au mécanisme des votes. C’est-à-dire que la Première magistrate de la ville des Mille va devoir jouer serré, pour faire adopter ses réformes conformément à son programme et à ses promesses électorales. En tant que novice en politique, Harilala Ramanantsoa doit imposer son style et sa vision car tout au long de son mandat, elle sera heurtée à l’hostilité absolue de l’opposition. Le début d’un défi politique et de la gouvernance à relever avec détermination car désormais, tous les regards sont maintenant tournés sur elle, y compris ceux des opposants.
De toute évidence, de l’intérieur comme de l’extérieur, l’opposition ne va pas la laisser tranquille au sens propre du terme. Blocage, boycotte, faire des remous…seront certainement les mots d’ordre, pour faire capoter les projets ambitieux de Harilala Ramanantsoa, dans le viseur de ses adversaires politiques dorénavant. En un mot, dès le départ, elle n’a pas droit à l’erreur.
Politiquement parlant, c’est aussi une victoire politique de taille du régime en place, sur l’opposition qui une fois de plus, voit son rêve d’accéder au pouvoir brisé, en espérant faire la mainmise sur la Commune urbaine d’Antananarivo, passage obligé de tous partis, selon les observateurs, pour parvenir à ses leurs ultimes. L’idée est d’avoir un accès libre sur la place du 13 mai, pour orchestrer des manifestations déstabilisatrices ayant pour but de renverser le régime. L’histoire retiendra.
JR.