Deux employés d’une ONG ont été châtiés par erreur par une foule en furie, avant-hier dans la soirée à Manampatrana, une commune rurale du district d’Ikongo. L’un a perdu la vie tandis que l’autre suit des soins à l’hôpital.
Un déplacement qui a viré au cauchemar. Les deux hommes se trouvaient ce soir-là dans la localité d’Ankaboka, fokontany d’Ambatofaritana, quand des villageois en furie les ont appréhendés en pensant qu’ils étaient des malfaiteurs.
Le fokonolona les a battus sans aucune demande d’explication. Les coups qu’ils ont reçu les ont épuisé totalement, d’autant qu’ils auraient été trainés au sol jusqu’au chef du Dinabe à Manarinjato, un endroit à environ 5 km d’Ambatofaritana.
Les villageois pensaient que le chef du Dinabe allait sans ambages accepter de se charger de la situation mais à leur grande surprise, le responsable a refusé de les recevoir avant qu’ils ne soignent les deux hommes. Le fokonolona a donc ramené les deux blessés au village mais chemin faisant, l’un d’eux a succombé à ses blessures.
Dénoncés par une enfant…
Selon des témoignages, les deux hommes se sont donné rendez-vous à Ankaboka cette soirée-là. Sur leur chemin, ils ont rencontré un garçon qui les avait pris pour des voleurs d’enfant. En les voyant, l’enfant a regagné à toute vitesse le village et à son arrivée, il a annoncé avoir échappé à un rapt. Face à cela, les villageois n’ont pas attendu et se sont lancés à la recherche des suspects, lesquels ont été retrouvés rapidement. Et avant même que les deux hommes n’aient eu le temps de s’expliquer, la foule s’est acharnée sur eux en les tabassant sans ménagement.
Hier matin, les forces de l’ordre se sont mobilisées à Ankaboka pour le rétablissement de l’ordre, et ont récupéré le deuxième captif des mains des villageois. Ce dernier a été par la suite évacué par ambulance à Ikongo et depuis, une enquête est ouverte, indique-t-on.
ATs.