La défaite en silence !

Après la proclamation officielle des résultats définitifs des élections communales dans la Capitale, les candidats battus dans les urnes, notamment ceux issus de l’opposition, n’ont pas fait de déclaration et encore moins, n’ont pas manifesté de réaction, comme cela devrait être le cas dans une circonstance pareille. Contre toute attente, l’opposition est réduite au silence qui vaut apparemment acceptation. Il va falloir du temps pour digérer cette cuisante défaite, qui plus est, a fait capoter leur plan machiavélique d’ébranler le régime en place de l’intérieur.
Où s’agit-il d’un silence de contestation qui pourtant ne leur ressemble pas, à constater leur volonté manifeste de semer des troubles dans le pays ?
En fait, avant et après la proclamation des résultats provisoires par la Ceni, les opposants ont crié à la fraude électorale. Pour eux, ces élections municipales ont été entachées d’irrégularités. Et comme il fallait s’y attendre, ils ont remis en cause la sincérité du scrutin et de ce fait, saisi le Tribunal administratif.
Pis encore, les opposants et les détracteurs du régime ont annoncé passer à la vitesse supérieure en prévoyant un mouvement de manifestation, le jour de la proclamation des résultats définitifs, au cas où leur requête ne serait pas prise en compte signifiant que leur candidat ne serait pas déclaré vainqueur. Ils ont même pointé du doigt l’organe électoral comme étant à la solde du régime en place.
D’ailleurs, l’Etat a été sur le qui-vive tout en appelant la population au calme et qu’une autre crise politique ferait plonger le pays dans le chaos ; en ce temps où le développement est le mot d’ordre.
Seul, Tojo Ravalomanana, a réagi sur sa page officielle sans trop faire de vague. Il a juste mentionné que certaines voix ont été annulées dans quelques bureaux de vote et que des élections sont à refaire dans trois communes. La défaite en silence.

Rakoto

Partager sur: