Prix des carburants: Zavamanitra A. plaide en faveur d’une meilleure protéction des consommateurs

Economiste et non moins député élu dans le district de Fandriana, Zavamanitra Andriamiharivolamena, s’est exprimé sur les récents ajustements des prix du carburant à Mada­gascar. Cette fluctuation des prix dépend de nombreux facteurs, d’après ses applications, nécessitant des mesures de protection des consommateurs.
Madagascar, en tant qu’importateur de produits pétroliers, subit l’influence directe de l’évolution des cours mondiaux du pétrole. Cependant, selon le député, ces cours ne sont que parmi les facteurs déterminants.
La marge bénéficiaire des distributeurs pétroliers, les taxes prélevées par l’Etat et la valeur de l’ariary sur le Marché interbancaire des devises (MID) sont des « facteurs directs » définissant les prix à la pompe.
« Le carburant étant acheté en dollars, la dépréciation de la monnaie locale entraîne automatiquement une hausse des prix », a-t-il expliqué.
Zavamanitra A. a également évoqué la politique de subvention de l’Etat visant à atténuer les écarts entre la vérité des prix du marché mondial et ceux appliqués localement.
« La recherche de la vérité des prix oblige l’Etat à accorder des subventions considérables », a-t-il noté. Toutefois, il a précisé que ces subventions et les négociations restent indispensables pour limiter l’impact de la fluctuation des cours mondiaux sur les consommateurs malgaches.

Faible concurrence
La baisse récente des prix à la pompe ne reflète pas immédiatement l’évolution du marché pétrolier international. « Les prix appliqués à la pompe sont généralement basés sur les cours du pétrole brut d’il y a deux mois », a expliqué l’économiste, laissant entrevoir le décalage de l’ajustement entre les marchés internationaux et locaux.
En outre, l’élu a soulevé la « faible concurrence dans le secteur pétrolier à Madagascar ». C’est une situation qu’il qualifie d’« oligopole ». Dans cette configuration, la transparence et l’efficacité de la fixation des prix, sont limitées, selon lui. Il a donc appelé l’Etat à poursuivre ses efforts pour réduire l’impact des variations sur les ménages et parvenir à une meil­leure compétitivité dans ce secteur stratégique.

Arh.

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