Depuis samedi, les prix à la pompe des carburants, ont affiché une légère baisse. Le supercarburant est désormais vendu à 5.700 ariary le litre, soit une réduction de 200 ariary, tandis que celui du gasoil s’affiche à 4.760 ariary, en baisse de 140 ariary. Cette première révision des prix à la pompe depuis juillet 2022 marque également la mise en œuvre du mécanisme d’ajustement automatique des prix. Et les usagers de la route devront « s’y habituer », selon Olivier Jean-Baptiste.
Le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, Olivier Jean-Baptiste, a apporté des explications sur le pourquoi de cette révision, samedi dans les locaux de l’Office malgache des hydrocarbures (OMH) à Behoririka. Selon lui, les prix des carburants changent dorénavant chaque mois en fonction de paramètres tels que le cours international du Brent et la fluctuation du dollar sur le marché interbancaire des devises (Mid).
Cependant, la variation, qu’elle soit à la hausse ou à la baisse, sera plafonnée à 200 ariary. « Cet ajustement ne signifie pas forcément une hausse », a-t-il précisé, rappelant que les modifications auront lieu entre le 1er et le 5 de chaque mois.
Ce mécanisme adopté en juin 2024 et initialement prévu pour juillet de la même année, a nécessité des ajustements avant sa mise en œuvre. « Nous avons consacré du temps à la négociation, pour protéger les consommateurs », a fait valoir le ministre tout en ajoutant que « la baisse des prix constitue la première étape de ce mécanisme ».
Un engagement envers le FMI
L’instauration de ce système est une condition posée par le Fonds monétaire international (FMI), dans le cadre de l’octroi du programme de Facilité élargie de crédit (FEC). Selon la directrice des affaires internationales et porte-parole de la présidence de la République, Lova Ranoromaro, « La stratégie que Madagascar a adopté, a permis de concilier les exigences du FMI et les intérêts nationaux ».
Le FMI, qui conditionne le décaissement de la deuxième tranche d’appuis financiers à l’adoption du mécanisme d’ajustement et au respect des objectifs budgétaires de 2025, devrait examiner le dossier de Madagascar dans les prochains jours. Sa décision pourrait intervenir avant la fin du mois de novembre.
A travers ce mécanisme d’ajustement des prix à la pompe, l’Etat malgache entend réduire les subventions allouées aux pétroliers, tout en assurant une meilleure transparence dans la gestion des prix. Cette réforme, bien que complexe, s’inscrit dans une démarche d’équilibre financier et de stabilité économique, selon les responsables.
Arh.
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