L’histoire du metal extrême à Madagascar, sous-genres musical du heavy metal, fait l’objet d’une série documentaire, dont le premier épisode est sorti ce mois-ci sur la plateforme Youtube.
Le documentaire, porté à l’initiative de Max Raveloson et Mamy Harison, revient sur la genèse de cette discipline artistique à Madagascar. La réalisation comme la production sont effectuées dans une démarche collaborative et participative. Le tout relaté en langue anglaise.
« Madagascar est le pionnier du metal extrême en Afrique. Ce courant musical, apparu au début des années 1980 aux Etats-Unis, a résonné pour la première fois sur la scène nationale avant de connaître un succès sur le podium continental. C’est le déclic qui nous a guidés à donner vie à ce projet. Pour ce faire, j’ai approché Doc Metaly, une archive vivante dans le domaine du rock et metal et Mamy Harison, leader du groupe Zanak’adala. La séance d’écriture et de tournage ont débuté au mois d’août de l’année écoulée et la première partie de l’œuvre est sortie ce mois-ci », explique Max Raveloson.
Le documentaire musical a vu la participation de Kadradraka 2000, Lokomotiva, Martu Gass, Ortho Doxs, Hemirah, Destruktor, Visitor, Martz et notamment Kazar le premier groupe malgache à adopter ce style et Pharaons, le premier groupe à avoir sorti un album d’extrême metal en Afrique en 1989. En raison d’une contrainte géographique, les interviews ont été fournies par les artistes eux-mêmes et les plans de coupe sont des images d’archives datant de 1980 à 1989.
« Moins médiatisé que d’autres genres musicaux, le metal extrême est profondément enraciné dans la sphère culturelle malgache et internationale. L’idée de ce projet est justement de mettre en lumière cette discipline porteuse de valeurs et d’histoires au-delà de nos frontières, faire un clin d’œil aux producteurs étrangers quant aux potentiels des metal bands locaux. Mais par-dessus de transmettre notre héritage à la postérité », conclut Mamy Harison.
Joachin Michaël