Faute de majorité absolue: Harilala Ramanantsoa va devoir faire alliance avec d’autres partis

Sur les 55 sièges de conseillers à pourvoir au sein de la Commune urbaine d’Antananarivo, la coalition « Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina » (Irmar) a en obtenu 23, le parti « Tiako i Madagasikara » (Tim) en a raflé 20, le « Tia Tanindrazana » a obtenu 7 sièges, le « Mouvement Gasikara » en a remporté 3 et la « Refondation totale de Madagascar » ainsi qu’« Iarivo Mandroso » sont représentés par un conseiller chacun.

Avec cette nouvelle composition, l’irmar se retrouve en position de majorité relative, loin d’être suffisante pour diriger sans difficulté les affaires de la Commune et imposer sa vision dans la gestion de la ville des Mille, laissant en­trevoir une possibilité de blo­cage perpétré par l’opposition.
Dans ce cas de figure, Harilala Ramanantsoa ne peut pas compter uniquement sur sa majorité relative, puisqu’il lui manque 3 voix pour disposer de la majorité absolue nécessaire, au sein de l’organe délibérant du conseil municipal. La nouvelle mairesse va devoir nouer une coalition avec les autres partis outre que le Tim bien évidemment.
Et il ne s’agit pas d’avoir une majorité à géométrie variable pour Harilala Ramanantsoa, mais solide et pérenne qui conditionne le déroulement de la mandature de la nouvelle mairesse, face aux hostilités du Tim. A coup sûr, ce dernier cherchera aussi à faire alliance avec d’autres conseillers indépendants et de l’«opposition» comme «Tia Tanindrazana». Mais au vu des accords et des mésententes entre eux, les observateurs se demandent s’ils arrivent à recoller les morceaux. Et c’est une opportunité qui s’ouvre à l’Irmar qui peut aussi solliciter le soutien de la «Refon­dation totale de Madagas­car» et d’«Iarivo Mandroso»
L’histoire retiendra qu’au­cune majorité absolue ne s’est dégagée à la Commune d’Antananarivo depuis des années. Le même scénario va-t-il se répéter ? En tout cas, lors de sa prise de fonction officielle, Harilala Ra­manantsoa a déjà fait appel à la fraternité et l’unité comme un clin d’œil aux autres partis siégeant au sein du Con­seil municipal.

F.M

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