Dix ans plus tard…

Avec un taux de participation de 28,9%, la première mai­resse de la capitale avait obtenu 55,87%  des voix suivant les résultats proclamés par le tribunal administratif, le 18 septembre 2015. De son côté et pour sa première participation à la municipale, la candidate de Madavision en avait obtenu 3,17%. Près de dix ans plus tard, soit le 17 janvier 2025, cette dernière qui a choisi cette fois de se ranger du côté du régime en place, a pris sa revanche face au fils de sa prin­cipale adversaire d’alors. Avec un taux de participation de 37,51%, soit une hausse de 8,61 points, la nouvelle mai­resse a raflé 42,66% des voix, contre 36,60% pour le candidat du Tim.
La mairesse de la capitale entre 2015 et 2019 a certes obtenu la majorité absolue, synonyme d’obtention de plus de la moitié des sièges au conseil municipal, mais ses résultats étaient « catastrophiques ». Elle est entrée par la grande porte pour sortir par la petite porte sans oser briguer un second mandat, une pratique courante pour les maires élus surtout ceux qui ont cru avoir la légitimité au sein de la population. Son mandat et celui de son successeur n’étaient d’ailleurs pas comparables sachant que ce dernier a par la suite été nommé pour un poste à responsabilité plus élevée, pour ne pas pouvoir en briguer un autre.
De son côté, la mairesse entrante a déjà fait ses preuves durant ses quelques mois à la tête de la délégation spéciale de la capitale. Elle incarne la notion même de persévérance pour attendre dix ans afin de réaliser enfin ses projets de société, à commencer par la fermeture de la décharge d’Andra­lanitra, sa promesse de campagne. Les défis sont nombreux et de taille, mais si elle n’a pas abandonné étant la seule femme parmi les prétendants au titre de maire de la commune urbaine d’Antananarivo, c’est qu’elle est déjà prête aussi bien mentalement que physiquement à redonner ses lettres de noblesse à cette ville des mille (maux).

Rakoto

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