Suite à l’arrestation d’un Tanzanien pris en flagrant délit d’exportation de 800 tortues à Mahajanga le 27 décembre, le ministère de la Sécurité publique, celui de l’Environnement et de développement durable ainsi que les gendarmeries d’Antananarivo, de Mahajanga, de Menabe et d’Androy ont conjointement mené une enquête mixte. Ce qui a conduit au démantèlement d’un réseau de trafiquants ainsi qu’à l’arrestation de 19 suspects composés de collecteurs, de receleurs, de transporteurs, et de potentiels acheteurs de tortues.
Après le passage des suspects devant le parquet vendredi, 13 hommes ont été placés sous mandat de dépôt à Tsiafahy et 6 femmes à Antanimora. Dans la foulée, deux importateurs chinois de tortues ont été également interpellés en Tanzanie au début de ce mois, de source auprès du ministère de l’Environnement et de développement durable (Medd). « Cette enquête mixte fait suite à une plainte déposée par le Medd et a permis d’éviter le trafic de 2.700 autres tortues », selon toujours notre source.
Pour rappel, après l’affaire de trafic de tortues et de lémuriens saisis en Malaisie en 2024, un groupe d’intervention international appelé « Task Force » vient d’être mis en place avec l’appui d’Interpol qui collabore avec Madagascar dans la lutte contre les ressources naturelles. Ce « Task Force » a également bénéficié du soutien des organisations internationales telles que l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onuduc), l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (Usaid) ainsi que l’United States fish and wildlife service (USFWS).
Sera R.