Une question de bon sens

Une vérité qui ne blesse que ceux qui se sentent concernés. Récemment, un membre du gouvernement a lancé un appel à l’unité nationale face aux discours haineux émanant de certains membres de la diaspora sur les réseaux sociaux, dont l’objectif est de diffuser des propos provocateurs susceptibles d’attiser les tensions et de diviser la population. En dépit des critiques concernant cet appel, cette prise de position découle d’une logique simple : c’est la volonté de préserver ce qui reste de bon sens dans l’amour de son pays. C’est d’autant plus légitime que, ces derniers temps, une partie des membres de la diaspora brillait par son irresponsabilité.
Aussi étrange que cela puisse paraître, la plupart de ces personnes sont des exilées politiques volontaires. Certains sont sous le coup de la justice, tandis que d’autres ont choisi délibérément de prendre la poudre d’escampette avant même d’être arrêtés. Il s’agit bien évidemment de ceux qui, durant leur mandat, ont choisi de profiter de leur position au détriment des besoins de la majorité. Et lorsque le moment est venu, appréhendant que leur sort soit scellé par la justice, ils ont opté pour la fuite.
Il faut en effet se rendre à l’évidence : il est important de critiquer, car cela nourrit la démocratie, mais il est encore mieux de le faire dans le respect de l’autre.
Quoi qu’il en soit, heureusement, ce ne sont pas tous les membres de la diaspora qui se nourrissent de haine envers leurs dirigeants. Il en existe ceux qui ne lésinent pas sur les moyens pour faire entendre leur voix ailleurs et porter le flambeau de leur pays. D’autres ont également choisi de revenir au pays et de s’y investir. Cela étant, tout n’est pas tout blanc, mais il n’en demeure pas moins que la volonté de certains d’aller de l’avant existe, et cela nécessite plus d’unité que de division. Il s’agit, ni plus ni moins que d’une question de bon sens.

Rakoto

Partager sur: