Elections communales à refaire : le décret gouvernemental comme top départ

La proclamation des résultats officiels des élections communales et municipales du 11 décembre 2024 a conduit à l’annulation de 12 scrutins municipaux parmi les 1.695 organisés à travers la Grande Île. Ces annulations, prononcées par les tribunaux administratifs, appellent désormais une réorganisation des élections concernées. Pour ce faire, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) attend l’adoption d’un décret gouvernemental pour enclencher le processus.

«Seul un décret gouvernemental peut permettre d’avancer dans l’organisation de ces nouvelles élections. Cependant, le budget reste l’élément central. La Ceni est toujours prête pour sa mission, mais tout dépend des ressources disponibles », a déclaré André Juckely Boto, Direc­teur de la planification, du suivi-évaluation et de la formation au sein de cette institution, joint au téléphone hier. Sur la question des documents électoraux et de l’organisation, il a également affirmé que « la Ceni a toujours prévu ces éventualités. Cette anticipation ne date pas d’aujourd’hui, mais accompagne chaque élection au suffrage universel direct. Nous disposerons du temps nécessaire pour régler les modalités pratiques ». Une fois le décret pris, « nous nous mobilisons pour l’organisation » a-t-il poursuivi.
A savoir que comme par le passé, seuls les candidats ayant participé au scrutin initial pourront se représenter lors des élections réorganisées. Une nouvelle période de propagande sera mise en place, mais la liste électorale demeurera inchangée, même au-delà du 15 mai, date de fin de la révision annuelle
de la liste électorale (Rale). Toute­fois, une décision supplémentaire du tribunal administratif pourrait modifier cet état de fait.

Rale

La révision annuelle de la liste électorale (rale), ouverte depuis le 1er décembre 2024, se poursuit jusqu’au 15 fé­vrier. Selon l’institution d’Alarobia, les inscriptions se déroulent normalement au niveau des fokontany, sans aucun incident signalé jusqu’à présent. En outre, les rapports des structures locales, notamment des Commis­sions électorales de district (Ced), sont attendus avant la clôture provisoire du processus (15 février). A noter que toutes les personnes ayant obtenu l’ordonnance du Tribunal de première ins­tance (TPI) récemment seront intégrées à cette liste, comme prévu par les dispositions en vigueur.

MRS

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