Stimuler les réformes, mobiliser des financements et constituer des partenariats pour la transformation énergétique de l’Afrique. Tels sont les objectifs fixés lors du Sommet Africain de l’Energie Mission 300 qui se déroule depuis lundi jusqu’à ce jour à Dar es Salam (Tanzanie). Face aux défis énergétiques auxquels font face Madagascar et l’Afrique, le président Andry Rajoelina y présente un projet ambitieux qui pourrait changer la donne dans les prochaines années.
Le thème abordé lors de ce sommet est « Alimenter l’Afrique pour une énergie fiable, abordable, inclusive, durable et propre pour tous ». Il a réuni plusieurs chefs d’Etat, décideurs politiques et partenaires financiers pour des « solutions concrètes visant à accélérer la transition énergétique sur le continent », rapporte le communiqué de la Présidence. Concerné de près par le sujet, Madagascar a eu son mot à dire. « L’accès à une énergie fiable et durable est non seulement une nécessité, mais également une condition pour redonner dignité et espoir aux populations africaines », a affirmé le président dans son allocution.
A cet effet, Madagascar ambitionne une grande transformation énergétique avec comme priorité les énergies renouvelables. Pour les 4 années à venir, le chef de l’Etat projette l’installation de 1.000 MW de capacités solaires et hydroélectriques dont 250 MW financés par l’Etat et 750 MW par le secteur privé.
D’autre part, « l’Etat malgache vise à installer et mettre en service de grands projets hydroélectriques qui permettront d’injecter une production supplémentaire de 380 MW sur le réseau national », affirme le communiqué. L’objectif étant de réduire l’utilisation d’énergies fossiles avec des coûts élevés.
Un financement de 7,2 milliards de dollars
Le projet ne peut cependant s’exécuter sans financement. C’est dans cette optique que le président Andry Rajoelina a fait appel aux différents partenaires afin de contribuer à la concrétisation du projet inscrit dans le Pacte énergétique national pour Madagascar. Dans ce pacte est inscrite la requête du Gouvernement à l’endroit des partenaires de développement, des philanthropies, du secteur privé et des organisations de la société civile à « collaborer pour mobiliser 7,2 milliards de dollars de financement…nécessaires pour libérer le potentiel énergétique immense du pays et accélérer l’accès à l’énergie au bénéfice de plus de 35 millions de personnes ». Cela, afin d’accélérer les choses. « Ensemble, nous avons le pouvoir de changer le cours de l’histoire. Une Afrique lumineuse, prospère et souveraine est à notre portée, à condition d’agir maintenant, avec foi et détermination », a ainsi conclu le chef de l’Etat. Le Sommet de l’Energie a ainsi abouti à 2 résultats majeurs, à savoir la « Déclaration de l’énergie de Dar es Salam » et les « Pactes nationaux pour l’énergie ».
T.N