Alexandre Georget: «Antananarivo peut se développer»

Alexandre Georget, fondateur du parti Vert, ancien président de la Délégation spéciale (PDS) d’Antananarivo et ancien ministre de l’Environnement et du Développement durable, partage sa vision sur l’avenir de la capitale et la situation politique actuelle à Madagascar. Interview.

*Les Nouvelles : En tant qu’ancien président de la délégation spéciale d’Anta­nanarivo, comment voyez-vous l’avenir de la Capitale de Madagascar ?
–  Alexandre Georget : D’ici la fin du quinquennat de la mairesse actuelle, des changements significatifs seront attendus à condition que nous nous engagions collectivement. L’Etat est prêt à contribuer aux efforts communs avec la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA). Cela ouvre de réelles perspectives de redressement. Plusieurs projets d’envergure sont en gestation. La réhabilitation des routes va se poursuivre ainsi que la mise en œuvre des projets présidentiels en faveur de la capitale sans oublier la réorganisation des marchés… Ces ini­tia­tives auront un impact ma­jeur, notamment en ré­duisant les embouteillages.

* La contribution de tous est donc nécessaire…
– Le civisme joue également un rôle clé car si chacun assume ses responsabilités citoyennes, va de l’avant dans l’intégrité et change d’attitude, nous pourrons aller plus loin. Par ailleurs,
la nouvelle mairesse devra faire confiance à son équipe, car une administration motivée est une administration efficace.

* Devant la conjoncture politique actuelle, quelle est votre impression ?
–  La situation est stable. Madagascar est un pays démocratique où chacun est libre d’exprimer son opinion. Cependant, l’incitation à la haine et les attaques personnelles n’apportent rien de constructif. Il est essentiel de privilégier le nationalisme, le respect et les valeurs malgaches. L’Etat vise ses objectifs et, tôt ou tard, je suis convaincu que le dia­logue entre le pouvoir et l’opposition s’imposera pour le bien de la Nation.

* Qu’en est-il de votre parti politiqué dénommé Vert ?
– A vrai dire, depuis sa création en 2009, notre parti s’implique activement dans les affaires de l’Etat et l’éducation citoyenne. Nous sommes l’un des fondateurs de la coalition Isika rehetra mia­raka amin’i Andry Rajoelina (Irmar) et faisons toujours partie de la plateforme Ar­mada. Mon parti défend une vision progressiste et axée sur le changement social, ce qui a guidé mon action lors de mon bref passage à la tête de la mairie d’Antananarivo en tant que PDS. Je profite de cette occasion pour remer­cier le Président Andry Ra­joelina de la confiance qu’il m’a accordée. Malgré une mission de seulement deux mois, je peux affirmer avoir posé des bases positives pour le bien-être des Tana­na­riviens.

*Le Parti Vert a réussi à faire élire 16 maires lors des communales. Est-ce que cela signifie que la “philosophie verte” commence à être reconnue, ou bien, était-ce une élection basée sur la notoriété personnelle de vos candidats ?
–  Bonne question. Je suis convaincu que notre idéologie commence à être reconnue. Notre mouvement re­pose sur des valeurs fondamentales : l’environnement, la terre, l’eau et la vie, des éléments essentiels pour le bien-être de tous. Et cette vision a fait toute la différence dans les circonscriptions où nous avons brigué des mairies. Cependant, si nous n’avons élu que 16 maires
et un député en 2024, c’est avant tout une question financière. Notre parti man­que encore de ressources nécessaires pour soutenir davantage des candidats car notre ambition a été de présenter des candidats dans les 121 districts de Madagascar. A noter que notre parti est présent sur l’ensemble du territoire national et compte aujourd’hui 345.000 mem­bres.

Propos recueillis par Mamy Rajoherisandy.

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