Corentin Martins : « Je vais peut-être gagner le moins de ma carrière »

Le nouveau coach des Barea de Madagascar, Corentin Martins, le successeur de Romuald Rakotondrabe (Roro), a été présenté offciellement hier au stade Barea. « Mon choix de venir ici n’est pas un choix lié aux finances. J’ai toujours eu l’envie de venir. C’est l’objectif qui est important », a-t-il mentionné.

* Les Nouvelles : Quel­ques personnes influentes auraient soutenu votre can­didature, est-ce que cela veut dire qu’action de lobbying a été menée ?
-Corentin Martins : Le choix s’est fait par le biais de l’appel d’offres de la Fifa. Après, je ne connais pas le reste, c’est l’affaire du président, jusqu’à arriver à mon choix. Donc, j’ai été surtout informé que je faisais partie des cinq, puis des trois présélectionnés, mais ça ne s’est pas fait sous forme de lobbying, comme vous le dites. En tout cas, moi, je n’ai pas vécu cela comme tel, donc ça s’est fait sur un choix classique. Bien sûr, il y a des recommandations qui peuvent être faites par des gens de confiance au­près des personnes qui ont choisi, mais en tout cas, pas de mon côté.

* A chaque nomination, les émoluments du sélectionneur intéressent les férus du football…
– Ah, c’est tellement important pour moi que je n’ai pas… C’est important pour tout le monde. Je pense que personne ne travaille pour rien. En tout cas, moi, mon choix de venir ici n’est pas un choix lié aux finances. C’est l’endroit où je vais peut-être gagner le moins de ma carrière, mais ce n’est pas le plus important, encore une fois. Mon choix s’est fait par rapport à ce que je devine, c’est le joueur malgache, sa façon de jouer, la technique, ça, c’est important. Je veux prendre du plaisir, je veux donner aussi de la fierté au peuple qui viendra au stade et qui sera devant la télévision.

* Alors, qu’est-ce qui vous a mené à déposer votre candidature au poste de sélectionneur des Barea ?
– Moi, j’ai toujours eu l’envie de venir, j’ai toujours eu l’envie d’apporter mon travail, ma connaissance du foot pour aider les joueurs et rendre le peuple malgache heureux. Donc maintenant, je ne suis pas quelqu’un de promesses, je ne vais pas dire qu’on va gagner les six matchs, on nous a dit en tout cas qu’on donnera le maximum à chaque match pour don­ner le meilleur de nous-mêmes, pour bien sûr obtenir le meilleur résultat possible.

* Votre mission est dé­licate, d’autant que les joueurs malgaches évoluent actuellement dans des divisions inférieures. Comment allez-vous vous y prendre ?
– Il y a une part de vérité dans ce que vous dites. Bien sûr, les joueurs malgaches ne sont pas les meil­leurs du monde, ils ne jouent pas dans les plus grands clubs non plus, mais ce n’est pas pour ça qu’ils n’ont pas montré de bonnes choses ces dernières années, même encore l’année dernière, cette dernière saison. Il y a eu des matchs gagnés, il y a eu des matchs perdus de peu aussi, sur des petits détails. Maintenant, il faut savoir que pour pouvoir être à son niveau, être compétitif dans des matchs de haut niveau, tels que peuvent être les matchs de quali­fication de la Coupe du Monde, il faut pouvoir aussi jouer des matchs de compétition chaque semaine. Et là, si on parle localement, il faut qu’il y ait des championnats, il faut qu’il y ait des matchs pour les jou­eurs. Après, je vais bien sûr m’appuyer sur des gens qui sont ici, des générations ou autres, depuis long­temps, pour pouvoir être à l’écoute d’un listing de joueurs qui sont suivis depuis longtemps, que ce soit en France ou en Eu­rope, pour pouvoir ensuite faire des choix.

* Est-ce que le contrat d’un an vous convient amplement ?
– Ça dépend de ce qu’on recherche. Si on recherche à développer le football, bien sûr qu’il faut un peu plus de temps, c’est évident, on peut construire des choses, mettre des choses en place. Mais voilà, ça a été une négociation. Moi, j’ai accepté sans problème parce que, comme j’ai dit, à court terme, c’est un objectif qui est important. Mais ce n’est pas pour ça que si j’ai signé pour un an, je m’en irai après. Il y aura des discussions après aussi, par la suite, si ça se passe bien.

Recueillis par Naisa

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