« Créer votre kit de survie », tel est le concept audacieux de l’artiste français David Hurstel, en collaboration avec l’Alliance française d’Antananarivo (AFT) et le parlement des Arts. Il présentera au public malgache ce projet novateur le temps d’une exposition du 3 au 10 février. Le vernissage aura lieu le 3 février à 11 heures à l’AFT.
«Qu’emporterions-nous si nous devions tout abandonner, avec pour seul bagage une petite boîte ? » C’est la question que se pose l’artiste plasticien français David Hurstel, face aux multiples crises auxquelles le monde est confronté, comme les catastrophes naturelles, les guerres…
Il a initié ce projet « Kit de survie artistique » en 2003 à Strasbourg. Depuis, il a sillonné plusieurs pays des quatre coins du monde, entre autres la France, le Royaume Uni, la Palestine, l’Inde… Et prochainement, il mettra le cap sur Madagascar. Des centaines d’artistes et citoyens dans le monde ont déjà participé à ce projet collectif en conservant leur « kit de survie artistique » dans une boîte.
Engagée, cette exposition est plus qu’un art contemporain, elle permet aussi à chacun de prendre ses responsabilités vis-à-vis de la terre avec émotion et réflexion sur notre avenir, où l’art sera utile en situation de survie. Et comme le rapporte le communiqué, c’est « Un voyage dans le temps et dans l’espace ».
Une boite de 15cm2
Pour commencer, David Hurstel présentera une vingtaine de boîtes provenant des quatre coins du monde. Les artistes et citoyens malgaches sont invités à y prendre part en mettant dans une boite de 15 cm2, leurs propres souvenirs, pour la survie artistique et culturelle.
Une boîte peut contenir des objets personnels ou universels, temporels ou intemporels, essentiels à cette « survie artistique », tel un mémoire dans le temps et dans l’espace. Une fois conçues, les boîtes seront exposées jusqu’au mois de mars à l’AFT.
« Dans un pays confronté à des défis économiques et sociaux, comme Madagascar, cette exposition permet aux artistes et aux jeunes malgaches de s’exprimer à travers l’art, de partager leur vision du monde et de contribuer à une œuvre collective internationale ».
Holy Danielle