Richard Ravalomanana s’attaque aux lanceurs d’alerte

Lors de la présentation de la nouvelle Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC), le général Richard Ravalomanana, président du Sénat, a pointé du doigt les lanceurs d’alerte. Il a insisté sur le traitement efficace des doléances reçues au sein des ministères, plutôt que de protéger des dénonciateurs, qu’il accuse d’être impliqués dans des activités d’extorsion de fonds à Madagascar.
Selon Richard Ravalomanana, chaque ministère dispose déjà d’un service dédié au suivi et au traitement des doléances, mais à renforcer afin de permettre aux citoyens de dénoncer en toute sécurité et ce sans avoir à recourir aux réseaux sociaux. Selon lui, les lanceurs d’alerte pourraient parfois devenir eux-mêmes des acteurs de la corruption en menaçant de tout révéler en échange d’argent.
Le président du Sénat a aussi évoqué l’importance des parts d’amendes, comme celles récemment imposées aux agents douaniers par le président Andry Rajoelina suite à des trafics découverts à l’aéroport international Ivato. Il a affirmé que ces parts d’amendes dissuadent davantage que les sommes issues de la corruption.
Il a noté que beaucoup d’infractions restent impunies en raison du corporatisme et des liens ethniques ou religieux qui protègent certains auteurs. Ces blocages entravent les poursuites et compromettent les efforts pour lutter efficacement contre la corruption à Madagascar. Pour lui, il est temps de passer à l’exécution qu’à la sensibilisation ou à l’éducation.

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F.M

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