Andry Rajoelina entame la mise en œuvre des résolutions prises, lors des Journées nationales de réflexion sur la transformation agricole. Hier à Tanambe, dans le district d’Amparafaravola, région Alaotra Mangoro, le président de la République a procédé à la distribution des semences de riz hybrides de 10 tonnes aux 1.400 cultivateurs.
Etant considéré comme le grenier à riz de Madagascar, l’Alaotra Mangoro est la première région bénéficiaire des semences de riz hybrides, offertes par la Chine, représentée par son ambassadeur à Madagascar, Ji Ping, à cette occasion. Et le déplacement de Andry Rajoelina, accompagné d’une forte délégation, témoigne de la volonté et de l’engagement de l’Etat à concrétiser la transformation agricole qui s’annonce déjà prometteuse.
Ainsi, 1.400 riziculteurs de Tanambe, ont reçu un pack composé de semences et d’engrais organiques MPK. En plus, ils recevront également une formation sur leur utilisation à bon escient.
1 million de tonnes de paddy
Pour le chef de l’Etat, l’objectif sera d’augmenter les rendements des cultivateurs. «Si vous avez récolté 3 à 4 tonnes auparavant, avec le riz hybride, vous pourrez en obtenir 10 tonnes», a-t-il déclaré.
Des essais concluants ont déjà été effectués. Et à cet égard, le président aspire à atteindre une production d’un million de tonnes de paddy pour la prochaine récolte. «D’ici la fin de mon mandat, nous mettrons tout en œuvre pour que Madagascar n’importe plus du riz et puisse atteindre l’autonomie alimentaire».
Afin d’accélérer les résultats, le président ambitionne même de moderniser l’exploitation agricole en octroyant des tracteurs, Kubota, moissonneuses et décortiqueuses aux riziculteurs.
«Nous sommes enthousiastes à l’idée d’utiliser cette nouvelle semence et nous espérons obtenir de bons résultats», se sont réjouis les bénéficiaires, hier au stade de Tanambe.
A noter que ces riziculteurs ont déjà été informés sur les avantages d’utiliser des semences hybrides qui offrent aux riziculteurs un moyen d’accroître leurs rendements et d’améliorer leur rentabilité. En effet, 80 à 110 jours suffisent seulement pour produire la première récolte de riz hybride contre 160 à 175 jours pour les variétés locales.
A noter que la culture du riz a pris du retard cette année dans l’Alaotra Mangoro, à cause de la sécheresse. Mais ces semences leur permettent de sauver la saison car le riz hybride produit généralement 15 à 20 % de grains de plus.
Outre l’Alaotra Mangoro, 12 régions bénéficieront également de ces semances hybrides (Vakinankaratra, Amoron’i Mania, Ambatosoa, Atsimo Andrefana, Analanjirofo, Sofia, Sava, Betsiboka, Melaky et Menabe).
«C’est le plus grand soutien fourni aux cultivateurs, monsieur le président, le moyen le plus efficace pour lutter contre la pauvreté», a indiqué le maire de la commune.
«Aucun district ne sera oublié», a indiqué pour sa part la Secrétaire d’Etat à la présidence en charge de la sécurité alimentaire, Tahina Razanamahefa. Elle n’a donc pas manqué de saluer le leadership du président qui a permis à Madagascar d’obtenir ces semences de riz hybrides.
T.N