Pour ceux qui ont survécu à la journée sanglante du 7 février 2009 à Antaninarenina – Ambohitsirohitra où les Forces de l’ordre en embuscade, ont transformé ces lieux en un champ de bataille de guerre politique et de massacre, pour réprimer la marche vers la révolution, à balles réelles… Des souvenirs douloureux difficiles à oublier, faisant partie désormais du terrible chapitre de l’histoire de Madagascar.
Ce jour-là, le pays a sombré dans le chaos. L’heure de la révolte avait sonné car à vrai dire c’était l’Etat qui a franchi la ligne rouge, à l’origine de sa chute.
Seize ans après, malgré le temps qui passe, les douloureux souvenirs restent à jamais dans la mémoire d’événements de l’histoire collective. L’histoire ne s’oublie pas et ne s’efface pas. Elle permet de tirer des leçons pour le présent et sert de repères pour l’avenir. Elle retiendra que le 7 février 2009, des dizaines de personnes sont tombées sous les balles des forces de l’ordre en furie à Antaninarenina.
Cela ne doit jamais être ignoré car un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre, selon Karl Max. C’est pourquoi il est essentiel d’entretenir le devoir de mémoire et de commémoration, pour les générations futures, pour que ce passé sanglant ne se répète plus jamais et pour en finir avec un éternel recommencement en pire, selon le souhait et les attentes des détracteurs du régime en place.
La tuerie du 7 février demeure une des pages sombres de l’histoire du pays que la population ne veut plus revivre, malgré les incitations à la révolte et les provocations en tout genre dans un contexte de crise socioéconomique. Servir de chair à canon dans une bataille politique, visiblement plus d’un a retenu la leçon. Plus jamais ça, sinon le sang des martyrs du 7 février a été versé pour rien.
JR.