La compagnie minière Base Toliara enclenche un vaste programme de recrutement avec plus de 3.000 postes à pourvoir. Après avoir retrouvé son statut opérationnel il y a trois mois, l’entreprise se prépare à la construction des infrastructures nécessaires à l’extraction minière, prévue débuter dans quatorze mois.
Depuis la semaine dernière, Base Toliara multiplie les offres d’emploi, diffusées sur les réseaux sociaux et affichées dans son bureau à Toliara. Les postes à pourvoir concernent divers domaines, allant des responsabilités seniors aux assistants en recrutement, en passant par les agents temporaires d’enregistrement et les spécialistes en technologies de l’information.
La responsable des Ressources humaines et du Développement organisationnel de Base Toliara, Amanda Tagliaferri, a confirmé les préparatifs en cours actuellement pour la société, notamment cette campagne d’embauche. «Pour la première phase, 2.000 postes seront attribués, dont 700 ne nécessitant aucune qualification spécifique», a-t-elle annoncé.
Formation et intégration des natifs de la région
Au-delà des emplois directs, Base Toliara met l’accent sur la formation des candidats issus des cinq communes principalement bénéficiaires de ce projet minier, en l’occurrence : Tsianisiha, Ankilimalinike, Maromiandra, Belalanda et Toliara I. Des formations en alphabétisation, construction, mécanique ou encore électricité seront proposées afin de rendre ces travailleurs plus compétitifs sur le marché de l’emploi minier.
Le directeur des Relations externes de Base Toliara, Samuel Mahafaritsy, a insisté sur le fait que cet accompagnement doit se faire au bénéfice de toute la main-d’œuvre nécessaire. «Dans d’autres compagnies minières, les habitants locaux se plaignent de ne jamais avoir eu d’opportunités d’emploi. C’est pourquoi nous encourageons les jeunes à s’inscrire à ces formations», a-t-il avancé.
Un recrutement sous surveillance
Dans un souci de transparence, un Comité de recrutement a été mis en place en collaboration avec les autorités locales. Selon toujours Samuel Mahafaritsy, «aucune intervention extérieure ne sera acceptée et le processus restera totalement gratuit».
Concernant la répartition des effectifs, Base Toliara prévoit de réduire progressivement le quota d’employés étrangers, actuellement de 30%, à 10% d’ici 8 à 10 ans. L’objectif est de favoriser le transfert de compétences et d’assurer une présence durable dans la région, avec une projection sur les 38 prochaines années.
L’initiative de Base Toliara marque ainsi une étape de plus dans le développement du secteur extractif à Madagascar. Cette démarche combine opportunités d’emploi et montée en compétences des travailleurs locaux.
Arh.