L’élection du président de la Commission de l’Union africaine (UA) se tiendra lors de l’Assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement, prévue les 15 et 16 février à Addis-Abeba, en Ethiopie. Madagascar, qui a jeté son dévolu sur Richard Randriamandrato, retient son souffle à l’approche de l’examen.
Concrètement, cette élection suit des règles strictes. Le vote se déroule en trois tours et, pour être élu, un candidat doit obtenir une majorité des deux tiers des pays votants, soit 37 sur 55. Si aucun candidat ne satisfait cette condition après trois tours, seuls les deux ayant obtenu le plus de voix continuent. En cas de blocage persistant, si le candidat restant n’atteint toujours pas la majorité requise, l’élection est suspendue.
Tous azimuts
Depuis fin janvier, Madagascar abat ses cartes sur l’échiquier diplomatique africain afin de rallier un maximum de soutiens. Les démarches se multiplient aux quatre coins du continent, avec des étapes récentes en Sierra Leone, au Tchad, au Cameroun, à Maurice et au Congo-Brazzaville. Bien avant cela, la candidature malgache avait été portée sur la scène internationale, notamment lors de la Ticad 2024 au Japon, du sommet de la Sadc au Zimbabwe et du sommet de l’Avenir aux Etats-Unis. Cette mobilisation a permis d’établir des contacts avec une trentaine de pays africains, un atout de taille dans cette bataille.
Pour en revenir au candidat malgache Richard Randriamandrato, l’intéressé se démarque par un programme ambitieux et cohérent avec les objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Il met en avant l’unité du continent, l’intégration régionale, la sécurité, ainsi que le renforcement des secteurs de l’éducation et de la santé. Cette vision, taillée sur mesure pour répondre aux défis actuels de l’Afrique, pourrait faire pencher la balance en sa faveur.
MRS