Autoroute Tana – Toamasina: la Badea mobilisera entre 250 et 350 millions de dollars

Lors d’une rencontre en marge du Sommet mondial des gouvernements (WGS), hier à Dubaï, le président, Andry Rajoelina a réussi à convaincre le président de la Banque arabe pour le développement en Afrique (Badea), Sidi Ould Tah, de financer le projet autoroute Tana – Toamasina.

250 à 350 millions de dollars. Ce sera la somme allouée par la Badea pour financer les travaux de construction de la deuxième tranche de l’autoroute re­liant Antananarivo et Toa­masina. La première tranche ayant été entièrement financée par l’Etat malgache.
La Badea dispose de 50 milliards de dollars de budget destiné à la construction d’infrastructures et a décidé d’en accorder entre 250 et 350 millions de dollars à Madagascar. Ce financement est une marque de reconnaissance du projet présidentiel par la Badea, considéré comme un «projet révolutionnaire» à Madagas­car, «nous sommes avec vous pour un projet aussi grand», a fait savoir le président de la Badea.

Pour marquer cette collaboration, le directeur exécutif au sein de la Badea, sera attendu an pays dès la semaine prochaine. A noter qu’il ne s’agit pas du premier projet financé par la Badea. Elle a déjà financé à hauteur de 76 millions de dollars le projet «Route du soleil» allant de Soanierana Ivongo à Vahibe.

«Ce projet contribuera fortement au développement du tourisme», a in­diqué le président Andry Rajoelina. «Accélérer notre transition énergétique vers une production propre et renouvelable est une priorité stratégique pour assurer un avenir durable à notre pays», a fait savoir le chef de l’Etat dans son discours au Forum d’échanges d’expériences entre les gouvernements.
Agriculture et énergie

Durant le Forum ayant pour thème «Leadership et prospérité nationale», le président Andry Rajoelina n’a pas manqué d’exposer les projets du pays, relatifs à la transformation agricole et énergétique.

«Le leadership d’un dirigeant est le pilier du développement du pays. Le dirigeant est le premier responsable et doit réaliser ses projets de développement pour son pays», a-t-il annoncé.
Pour Madagascar, «La transformation agricole est le meilleur moyen de lutter contre la pauvreté. Nous faisons ainsi de l’agriculture notre principal levier de transformation et de développement». «Je me lance le défi de faire de Madagascar le grenier rizicole du continent africain», a-t-il avancé.

D’autre part, le secteur de l’énergie n’est pas en reste. «Accélérer notre transition énergétique vers une production propre et renouvelable, est une priorité stratégique pour assurer un avenir durable à notre pays», a-t-il indiqué.

Pour le chef de l’Etat, il n’y a pas de développement sans énergie. «Notre objectif est de mettre en service 1.000 MW au total dans les 4 prochaines années, avec 750 MW d’investissements du secteur privé en addition aux 250 MW de financement propre de l’Etat», projette-t-il.

Le Président, grâce à sa participation au WGS, fait ainsi appel à toutes les parties prenantes à collaborer avec Madagascar. A ce sujet, son discours axé sur le tourisme, un autre secteur de développement pour la Gran­de île, est attendu ce jour.

T.N

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