Programme SANOI: un bilan positif pour la sécurité alimentaire dans l’océan Indien

Après cinq années d’engagement, le programme de Sécurité alimentaire et nutritionnelle dans l’océan Indien (Sanoi), mis en œuvre à Maurice, aux Comores, à Madagas­car, aux Seychelles, ainsi qu’à La Réunion, arrive à son terme. La cérémonie de clôture officielle, s’est déroulée, hier au Radisson Blu.
Financé par l’Union européenne à hauteur de 16 millions d’euros dans le cadre du 11e Fed et mis en œuvre en partenariat avec la Commission de l’océan Indien (COI), il a permis de réaliser des progrès importants dans les systèmes agroalimentaires de la région.
Du 11 au 14 février, Madagascar accueille les séminaires de clôture du programme. Ces rencontres, ponctuées de visites de terrain, ont permis d’évaluer les résultats obtenus et à poser les bases d’un avenir durable en matière de sécurité alimentaire.
Parmi les avancées, le programme Sanoi a permis la création de la plateforme Stat-Sanoi, développée avec la FAO, afin d’anticiper les crises alimentaires et de mieux orienter les décisions politiques.
Le renforcement des laboratoires de sécurité sanitaire des aliments constitue une autre réalisation. Grâce à un accord cadre et à un réseau de laboratoires, la région dispose désormais d’une base solide pour garantir la qualité des aliments et faciliter les échanges commerciaux. Le secrétaire général de la COI, Edgard Razafindravahy a souligné que  « Sanoi s’achève, mais le travail continue. Nous devons maintenant aller plus loin, transformer ces acquis en action durable et maintenir et amplifier cette dynamique ».

Un impact concret

Le programme a également eu un impact significatif sur les producteurs locaux. Plus de 40.000 exploitants, dont 60% de femmes, ont bénéficié d’un accès facilité aux semences adaptées au changement climatique.
« A Madagascar, le programme a permis la réhabilitation et l’équipement du laboratoire des plantes et des serres du Fofifa. Un des volets du projet qui a permis l’amélioration de la production agricole », a confirmé le chargé de mission auprès du secrétariat général de la COI, Marc Maminiaina.
Par ailleurs, la promotion de pratiques agroécologiques a permis d’augmenter les rendements. Certains agriculteurs malgaches ont vu leur production passer de 2 sacs à 24 sacs grâce aux nouvelles techniques introduites.
Arnaud Borchard, chef de la coopération de l’Union européenne à Madagascar et aux Comores, a insisté sur « la capitalisation des résultats obtenus ». « Nous devons ainsi adopter une approche globale incluant la production, la transformation et la commercialisation des produits pour assurer un véritable développement économique régional ».

Arh.

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