Financé par l’Union européenne et mis en œuvre avec la Commission de l’océan Indien (COI), le projet Sanoi « Food-Sec Semence » a finalisé son suivi opérationnel au sein des laboratoires de contrôle et de surveillance sanitaire bénéficiaires dont celui du Centre national de la recherche appliquée au développement rural (Fofifa) à Ambatobe Antananarivo.
Le projet a permis de relancer les filières nationales de production de semences et de favoriser la coopération régionale. Les résultats sont tangibles : « Nous sommes passés de 7 kg de semences de maïs en 2022 à 30 tonnes distribuées dans tout Madagascar », se félicite Santatra Herilalaina Ravelomanantsoa, directeur du département de la recherche agricole du Fofifa, lors d’une visite sur les lieux hier.
Des variétés de haricots et de pommes de terre ont également été multipliées dans des conditions sanitaires strictes afin d’assurer une production de semences homogènes et exemptes de maladies.
« Nous avons travaillé sur la sélection de variétés locales et régionales, notamment pour le haricot, le maïs et le manioc », explique Jérémy Salinier, coordinateur du projet basé au Cirad à La Réunion.
L’ultime phase du projet s’est focalisée sur la pérennisation des filières semencières. Des recommandations ont été élaborées pour guider les acteurs du secteur.
« Il est essentiel que ces initiatives s’intègrent dans la stratégie nationale semencière de Madagascar », souligne Jérémy Salinier. Il a cependant insisté sur la nécessité d’un engagement des pouvoirs publics.
Les variétés introduites se distinguent par leur adaptabilité aux conditions locales et leur stabilité. Inclus dans le catalogue national malgache, elles répondent aux critères de distinction, d’homogénéité et de stabilité (DHS).
Arh.