Incarcération de Fernand Cello: la sénatrice Lalatiana répond à Reporters sans frontières

La sénatrice et ancienne ministre de la Communica­tion et de la Culture, Lala­tiana Rakotondrazafy, s’est exprimé par rapport à la demande de Reporters sans frontières (RSF) de libérer le journaliste Fernand Cello. RSF avait qualifié cette détention d’abusive.

En tant que fervente défenseure de la liberté d’expression, Lalatiana Rakoton­drazafy a indiqué que « le métier de journaliste est encadré par des lois spécifiques ». Elle a rappelé que « la loi n°2020-006 du 1er septembre 2020 modifie certaines dispositions du code de la Communi­cation médiatisée, notamment en supprimant les peines privatives de liberté pour les infractions liées à la presse au profit d’amendes ».

Mais d’après elle, Fer­nand Cello ne remplit pas les conditions légales pour être considéré comme un journaliste professionnel. « Fernand Cello n’est pas titulaire d’une carte professionnelle délivrée par l’Ordre des journalistes de Madagascar », a-t-elle précisé.

De plus, ses publications sur les réseaux sociaux ne lui confèrent pas automatiquement le statut de journaliste, au regard des lois en vigueur. Son compte Face­book officiel ne répond pas aux critères requis pour être reconnu comme un organe de presse en ligne, selon ces mêmes lois.

La sénatrice soutient que « l’affaire impliquant Fernand Cello relève davantage du code pénal que des lois sur la communication médiatisée ». En effet, il est accusé notamment de vol de chèque, faux et usage de faux ainsi qu’extorsion financière. D’ailleurs, il a déjà été condamné pour les mêmes faits en 2017.

« En octobre 2023, un mandat d’arrêt a été émis contre lui par le Doyen des juges d’instruction du Tribunal de première instance (TPI) d’Anosy », a rappelé la sénatrice. Pour elle, il est inapproprié pour RSF de défendre quelqu’un qui aurait usurpé le statut juridique protecteur accordé aux journalistes, tout en étant poursuivi pour diverses infractions de droit commun.

Lalatiana Rakotondrazafy a ajouté que ce noble métier mérite respect au respect. Il serait inadmissible de les confondre avec des facebookers voire des délinquants qui veulent tirer profit du statut de journaliste sans l’être réellement.

F.M

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