Gros coup des filets du Bianco dans une affaire de détournement de fonds de pension, d’un montant de 720 millions d’ariary, au sein du ministère de l’Economie et des Finances. Six agents de l’Etat dont un chef de service, seront sur les bancs des accusés. Leurs complices : des faux pensionnaires et un informaticien s’exposent aussi à une condamnation pénale évidente. Ils ne vont pas s’en tirer à bon compte.
Pendant près de trois ans, à partir de 2022, ils ont volé dans la caisse de l’Etat, une véritable corne d’abondance, sans être inquiétés. Et à travers leur mode opératoire bien rôdé, qui consiste à pirater le logiciel d’Application unique de gestion uniforme des ressources humaines de l’Etat (Augure), en y inscrivant des faux pensionnaires, au cœur même du système, ce réseau n’a pas eu l’intention de s’arrêter, au contraire, pérenniser ces détournements juteux. Mais un soupçon avéré a contribué à révéler au grand jour leur fraude, qui aurait dû être détectée et évitée à l’avance si des contrôles systématiques de la sécurisation de fonds de pension avaient été effectués.
Parfois, les agents de l’Etat détourneurs et corrompus, profitent des défaillances de l’administration ou des dysfonctionnements administratifs, pour se servir dans la caisse de l’Etat.
Même s’ils sont encore présumés innocents, leur sort semble déjà scellé. Il y a des éléments de preuve suffisants, pour les mettre derrière les barreaux pendant des années. Ils ont été pris la main dans le sac, comme on dit. Les investigations menées ont permis au Bianco de constituer un dossier solide. Ils vont comparaître pour recel de détournement de fonds, de corruption, d’association de malfaiteurs…
En tout cas, l’opinion s’attend déjà à une justice impitoyable pour les juger coupables de toutes les charges qui pèsent contre eux. Des peines d’emprisonnement sont requis. Et tolérance zéro et sanction sévère exemplaire. Il faut attaquer le problème à la racine.
JR.