Dans la capitale et ses environs, les menaces d’inondation sont d’actualité. Cela pourrait être également le cas dans de nombreuses localités des provinces. Déjà, des milliers de personnes ont été obligées de quitter leurs maisons d’habitation par crainte d’inondation, si ce n’est pas déjà le cas pour certains.
Il a beaucoup plu ces derniers jours et cela n’est pas prêt de se terminer. On se trouve encore en pleine période de pluie. Le moins qu’on puisse demander au ciel est que les cyclones ne viennent pas aggraver la situation. Le cas échéant, on se trouvera dans une situation désastreuse.
Dans certains quartiers de la capitale, à
la moindre goutte de pluie, on croirait se trouver dans une ville lacustre. C’est pourquoi, quand il pleut à Antananarivo, certaines personnes n’ont pas manqué de faire allusion à la ville italienne de Venise. Il ne manquerait plus que les fameuses gondoles !
On sait trop bien que les responsables de la ville qui se sont succédé n’ont pas ménagé leurs efforts pour solutionner ce problème. Seulement, le simple curage des canaux d’évacuation d’eau existants ne peut pas suffire. Il se pourrait bien qu’il faudra en construire d’autres qui faciliteraient l’écoulement de l’eau de pluie.
Toute cette eau souillée est susceptible d’être à la source de nombreuses maladies qui affecteraient la population. Ce qui s’ajouterait aux problèmes face auxquels on a déjà des difficultés pour trouver la solution. Une épidémie en cette période, quelle qu’elle soit, serait la première chose à éviter.
Bien évidemment, on ne peut pas attribuer le mauvais fonctionnement des canaux d’évacuation d’eau aux seuls responsables de la ville. On ne peut pas fermer les yeux face à l’absence totale de civisme de la part de certains citoyens qui prennent les égouts pour des dépotoirs d’ordures.
Qu’on le veuille ou non, les responsables des fokontany y ont également leur part de responsabilité. En tant qu’autorité administrative de proximité, il leur incombe de conscientiser la population sur les effets néfastes de telles pratiques et de sanctionner à bon escient les contrevenants.
Que d’eau, que d’eau, ne manque-t-on pas de se dire. Mais si on avait à choisir entre trop d’eau et pas du tout, on peut bien croire que le choix ne sera pas difficile quand on voit dans quelles conditions vivent les habitants dans ces pays où l’eau est rare.
Quoi qu’elle puisse causer, et cela daterait du déluge, il faut toujours considérer l’eau comme une bénédiction. Sans eau, il n’y aurait pas de vie, c’est la source de vie. Une vie sans eau est inconcevable. L’essentiel est de savoir, donc de pouvoir la contrôler.
Aimé Andrianina