L’échec d’une grande ambition de l’ancien ministre Richard Randriamandrato à la présidence, de briguer la Commission de l’Union africaine. Il a largement perdu face à son adversaire direct, le Djiboutien. Une défaite cuisante qui suscité toujours de vives réactions et de sévères critiques.
Pour certains, c’est déjà prévisible car Madagascar ou plus précisément Richard Randriamandrato n’a pas été suffisamment préparé. Il faut du temps et de persévérance pour convaincre les autres pays votants qui ont affiché un semblant soutien, mais au moment du vote, la majorité d’entre eux ont roulé pour l’autre candidat. Autrement dit, l’échec du lobbying électoral mené par Madagascar qui n’a encore acquis une certaine notoriété politique sur la scène continentale.
D’autres parlent d’une défaite de la diplomatie malgache qui n’a pas pris le temps de tâter le terrain avant de s’engager dans cette voie. Alors que les uns essaient de positiver, de l’échec à l’apprentissage à transformer en opportunités, signe de notre engagement envers l’Afrique, de notre volonté à contribuer aux enjeux du développement durable sur le continent et de participer aux débats stratégiques qui animent l’Union africaine. C’est un signal fort envoyé aux à nos partenaires africains.
En ce sens, cet échec ne doit donc pas être perçu comme une tentative infructueuse, mais comme une nouvelle étape pour construire une diplomatie plus influente. Madagascar peut tirer des leçons de cette expérience en renforçant son réseau diplomatique et en anticipant les prochaines échéances en consolidant des alliances solides.
Ainsi, cette élection doit être le point de départ d’une diplomatie en renouvellement, plus audacieuse et mieux structurée. Madagascar doit persévérer pour arriver à faire entendre sa voix en Afrique.
Rakoto