Marchés européens: le Sim milite pour un accompagnement concret des industries malgaches

L’Union européenne (UE) a dévoilé son programme de soutien au secteur privé, qui débutera en juillet 2025. Ce programme mettra l’accent sur l’industrialisation durable. Il prendra en compte non seulement les objectifs commerciaux, mais aussi les enjeux environnementaux et sociétaux.

Du 17 au 22 février, le Trade Policy Officer de la section Commerciale régionale de l’Union européenne (UE), Khoudijah Maudarbocus-Boodoo, mène une mission officielle à Madagascar. A cette occasion, elle a rencontré une délégation du Syndicat des industries de Madagascar (Sim), dirigée par son président, Tiana Rasamimanana. Cette rencontre visait à explorer les opportunités offertes par l’Accord de partenariat économique (APE) et à faire un bilan de la première édition du CEO Summit de 2024.
Ce programme de soutien s’inscrira dans un cadre de renforcement de la compétitivité des produits malgaches à l’international. Pour ce faire, il s’agira d’offrir un soutien technique pour la mise aux normes et en encourageant les initiatives de Responsabilité sociétale des entreprises (RSE).
Malgré une volonté affirmée d’investir, les industries malgaches sont freinées par de multiples défis structurels. Les infrastructures routières dégradées et l’accès limité à une énergie de qualité sont des obstacles récurrents. Le Sim a insisté sur le fait que, bien que les industries locales soient prêtes à se conformer aux normes internationales, ces freins structurels ralentissent leur développement. Pour y remédier, le Sim appelle à «un renforcement des financements privés, afin de rendre les résultats plus concrets et plus rapides».

Accès aux marchés
L’accès aux marchés régionaux et européens a également été un point de discussion. Le Sim a mis en avant la mise en place du label «Made in Indian Ocean» et la création d’une zone de libre circulation des biens et des personnes, des initiatives issues du CEO Summit 2024. Le secteur industriel malgache souhaite également un soutien spécifique pour accéder plus facilement aux marchés de Mayotte et La Réunion, qui représentent des opportunités économiques considérables mais sont actuellement difficiles d’accès en raison de barrières réglementaires et logistiques.
Enfin, une autre problématique soulignée par le Sim concerne la complexité des procédures administratives liées aux financements européens. Les entreprises malgaches peinent à comprendre et à naviguer dans les dispositifs de subventions existants. Le Sim préconise donc un dialogue renforcé avec les institutions européennes pour simplifier ces démarches et garantir un accès effectif aux fonds disponibles.
Pour dire que le Sim continue de plaider pour un accompagnement plus concret des industries malgaches. En surmontant les défis structurels et administratifs, Madagascar pourrait renforcer la compétitivité de son secteur industriel et réussir son intégration durable sur les marchés régionaux et internationaux.

Arh.

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