A cause des intempéries, les cours sont de nouveau suspendus dans la Direction régionale d’Analamanga. Ce problème ne concerne pas uniquement la région Analamanga. Beaucoup d’autres régions, localités, partout à Madagascar sont confrontées au même problème, qu’il s’agisse des hautes terres ou des zones côtières.
Qu’on le veuille ou non, c’est une bonne décision car mieux vaut prévenir que guérir. Effectivement, il ne s’agit pas seulement de l’intermittence des études qui a certainement des conséquences néfastes sur la scolarité des élèves, mais plus grave encore, il y a beaucoup d’autres dangers.
En allant à l’école sous les intempéries, les enfants sont exposés à de nombreux dangers tels que les débordements
des rivières, les affaissements des sols, les écroulements de toutes sortes (murs, ponts…). Ce sont des faits qui se sont déjà déroulés et qu’il faut éviter dans la mesure du possible.
Il faut également prendre en compte que certaines maisons d’habitation se trouvent sous les eaux suite aux inondations. Dans ces conditions, il est impensable que la scolarité des élèves se déroule dans les normes. Même les plus âgés qui se trouvent éloignés de leurs parents doivent s’inquiéter du sort de leur famille.
Comme c’est un problème récurrent pendant la période des pluies et qu’il s’agit plus ou moins d’un problème d’envergure nationale, il faut prendre une décision radicale afin d’éviter d’exposer les enfants au moindre risque. Comme on le dit bien souvent, aux grands maux, les grands remèdes et cela dans l’intérêt de tous.
D’aucuns ignorent que la période scolaire appliquée à Madagascar a été calquée sur ce qui se fait en France. Cette mesure a certainement été prise afin de permettre aux enfants qui étudient à Madagascar de poursuivre leurs études en Europe et plus précisément en France, sans interruption, donc sans année blanche.
Mais en vérité, combien de Malgaches peuvent se permettre d’envoyer leurs enfants poursuivre leurs études à l’étranger ? Il est plus que temps de penser aux vrais intérêts de la grande majorité. Comme le problème se déroule à chaque période de pluie, il faut trouver une solution pour l’éviter.
Ainsi, on peut, entre autres, penser à carrément décaler les grandes vacances pendant la période de pluie et non plus pendant la période sèche comme actuellement. Comme ça au moins, les enfants resteront auprès de leurs parents pendant la période de pluie et ils seront bien surveillés.
Par ailleurs, qui dit période de pluie, dit période de culture. Ainsi, les parents disposeront de plus de bras disponibles pour les aider dans les travaux des champs si le temps le permet. Ce sera toujours une économie en main d’œuvre. En fin de compte, tout le monde y gagnera.
Aimé Andrianina