Semaine mouvementée en termes de lutte contre le banditisme urbain. La police a mis hors d’état de nuire cinq bandits récidivistes en moins de 48h, en l’occurrence deux à Ankazotoho Anosizato, mardi vers 23h, un autre à Ankadievo Alasora et deux à Andohatapenaka, avant-hier après-midi. En outre, trois armes à feu et des munition ont été saisies. Une conférence de presse s’est tenue, hier à la Brigade criminelle Anosy, pour une mise au point de la situation.
La cellule d’enquête mixte composée de la Brigade criminelle et du service antigang, formée spécialement après la série d’attaques meurtrières, a mené l’opération de cette semaine. « Tout a commencé par le braquage meurtrier à Analakely. Les investigations ont abouti à la mort de cinq suspects et l’arrestation de quatre autres. Un policier a été blessé par balle, mais sa vie n’est plus en danger après l’opération chirurgicale de cette nuit (nuit d’avant-hier, Ndlr) à l’hôpital militaire de Soavinandriana », a résumé, hier devant la presse, le contrôleur général de police, Jean Méambly Tidahy N’Diaye, directeur de police judiciaire.
Connu sous le nom de bande à Stephano, le groupe a notamment commis les braquages à Analakely le 31 janvier qui a coûté la vie à un cambiste, à Ambodivona le 16 janvier, se soldant par la mort d’un chauffeur, ainsi qu’à la pharmacie de Soavimasoandro le 11 janvier et l’attaque à main armée contre un préposé au cash-point à Andohalo. Le dénommé Stephano était un bandit notoire ayant fait parler de lui au début des années 2000. Arrêté, il a été incarcéré à Tsiafahy mais après avoir purgé sa peine, il a continué ses méfaits. Il a formé ce gang dont la plupart des membres sont des récidivistes ayant déjà fait de la prison à Tsiafahy ou Antanimora. Et sa principale mission était de viser les civils disposant d’une arme à feu, dont le cambiste d’Analakely, pour s’en emparer.
La collaboration de tous, vivement souhaitée
A vrai dire, les cinq suspects neutralisés mardi et avant-hier avaient tous maille à partir avec la Justice. Stephano est mort durant l’intervention de mardi, tandis que son acolyte blessé par balle lors de l’attaque à Analakely, a perdu la vie avant-hier dans les jacinthes d’eau d’Andohatapenaka. A noter que parmi les quatre suspects arrêtés figurent l’infirmière ayant soigné le blessé d’Analakely et la compagne de Stephano. Cette dernière a été la première à avoir été arrêtée mardi, ce qui a permis à la police d’avancer rapidement dans le démantèlement de la bande. Même hier matin, les policiers sont encore intervenus à Imerintsiatosika pour capturer un présumé membre du gang.
Au total, la série d’interventions musclées ayant nécessité l’utilisation d’un drone notamment, a permis à la police de saisir trois armes à feu avec des munitions, dont la dernière a été retrouvée à Andohatapenaka, hier matin à l’issue du ratissage de la zone, ainsi que plusieurs amulettes et d’autres armes blanches. Même si la brigade criminelle et le service antigang étaient les meneurs de l’opération, plusieurs autres unités et services de sécurité leur ont prêté main-forte. La police poursuit les investigations pour démanteler complètement cette bande dont les principaux membres sont déjà hors d’état de nuire. Elle appelle à la collaboration de tous, non seulement dans cette affaire mais en cas de découverte de tout fait suspect. Elle invite la population à l’alerter à temps en cas de besoin.
LR