C’est la taille qui manque

Les Ankoay hommes ont gagné leur billet pour participer
à la phase finale de l’Afrobasket qui se déroulera prochainement en Angola. C’est une qualification méritée pour nos basketteurs qui ont réalisé là un véritable exploit. C’est une bonne chose pour le basketball malgache. Bravo pour la qualification.
Mais c’est juste une étape de franchie. Le plus dur reste à faire car en Angola, c’est la fine fleur du basketball africain qui attend nos Ankoay. Et pour bien s’y préparer, tous les matchs qu’ils viennent d’effectuer doivent servir pour identifier quels sont les points forts et les points forts de nos porte-fanions.
Globalement, au ni­veau physique, la différence de taille et de gabarit s’est fait ressentir. On s’est fait bousculer sous la raquette, que ce soit en attaque ou en défense. Les adversaires ont dominé les rebonds offensifs ou défensifs malgré toute l’agressivité et l’adresse dont ont fait montre nos Ankoay.
Le déficit de taille a été ainsi flagrant. Dans le basket d’aujourd’hui, aucune équipe ne peut être vraiment compétitive en l’absence de « Big men ». On se rappellera que Joakim Noah, lors de ses débuts dans la NBA ne savait même pas dribbler. Pire encore, il ne savait même pas faire les « trois pas », pourtant une technique basique en basketball.
En attaque, on lui demandait de se placer près du panier de l’adversaire et attendre qu’on lui fasse une pas-
se en profondeur pour juste effectuer un « dunk » pour marquer. En défense, on lui demandait de récupérer le ballon en l’air et le donner à un coéquipier le plus vite possible sans chercher à dribbler.
Comme sa maladresse dans les tirs était connue de tous, son équipe utilisait cette technique très simple mais efficace. Bien évidemment, il a progressé petit à petit au fil du fil du temps mais sans jamais devenir un fin dribbleur ou un bon tireur. L’essentiel était qu’il était assez grand pour pousser le ballon dans le cerceau.
Le déficit de taille est la principale lacune de l’équipe malgache. On a toujours cherché à compenser ce déficit par la rapidité et l’adresse. Mais cela a ses limites dans un sport d’équipe comme le basketball ou le volleyball dont le terrain de jeu n’offre pas de grandes possibilités de mouvement ou de dé­placement.
Dans ces deux disciplines, il faut toujours des joueurs de grande taille. Et si nous voulons percer dans ces disciples ne serait-ce au niveau africain, il faut procéder à une large opération
de détection au niveau national. Ces perles rares de grande taille existent certainement. Pour le moment, c’est la taille qui manque.

Aimé Andrianina

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