Yves Hugues Rajoelina à la Cour suprême : les attentes sont grandes et les défis sont de taille

La Cour suprême s’apprête à tourner une nouvelle page. Nommé en Conseil des ministres le 19 février, Yves Hugues Rajoelina va officiellement prendre ses fonctions en tant que Premier président du Conseil suprême (PPCS) lors de la cérémonie prévue ce jour à Anosy. Il occupait déjà l’intérim à ce poste depuis le départ en retraite de son prédécesseur, Ranary Robertson Rakotonavalona.

Alors qu’il s’apprête à prendre les rênes de la plus haute instance judiciaire du pays, les attentes sont grandes vis-à-vis de ce magistrat. Son discours du 16 janvier, prononcé lors de la cérémonie de la rentrée judiciaire pour cette année, a laissé une empreinte indélébile dans l’opinion publique. Yves Hugues Rajoelina a dressé un tableau sans complaisance des défis qui attendent la Justice, insistant sur la nécessité de restaurer sa crédibilité. Il n’a pas mâché ses mots en pointant du doigt les influences extérieures et la corruption qui gangrènent l’institution, dénonçant ainsi un fléau qui sape l’impartialité de la Justice. « Comment faire en sorte que la population ait de nouveau confiance en la Justice ? », s’interrogeait-il, tout en appelant à une prise de responsabilité collective.
Et le numéro Un par intérim de la Cour a également réclamé des sanctions exemplaires contre les magistrats et membres du personnel judiciaire impliqués dans des dérives. Depuis qu’il a assuré la gestion provisoire, la lutte contre l’interventionnisme dans les affaires judiciaires demeure l’un des chevaux de bataille qu’il a brandis jusqu’à présent.
A noter qu’Yves Hugues Rajoelina n’est pas un nouveau venu dans le monde judiciaire. Avant cette nomination, il a occupé des postes clés, notamment celui de directeur général de l’Ecole nationale de la magistrature et des greffes (ENMG) et celui de procureur de la République. Autant dire que sa détermination à combattre la corruption sous toutes ses formes, avec rigueur et impartialité, lui vaut aujourd’hui cette lourde responsabilité.

MRS

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