« La malnutrition est un cercle vicieux. Elle est à la fois la cause et la conséquence du mal développement », a indiqué hier devant la presse à la Résidence de France à Ivandry, Brieuc Pont, envoyé spécial pour la nutrition et secrétaire général du sommet Nutrition pour la croissance, prévu à Paris fin mars. En effet, Madagascar perd 12.8% de son PIB à cause de la malnutrition chronique et de la faim.
Investir dans la nutrition, c’est investir dans le capital humain. « Un dollar investi dans la nutrition, a 23 dollars de retour d’investissement ou encore plus », a pour sa part expliqué Afshan Khan, sous-secrétaire générale des Nations unies et coordinatrice du Mouvement pour le renforcement de la nutrition.
« La malnutrition et la pauvreté alimentaire des enfants en particulier, ne pourront être réduites que grâce à des investissements dans la production d’aliments plus diversifiés et plus résistants au changement climatique », a-t-on communiqué.
Encore faut-il préciser que l’inaction est beaucoup plus coûteuse que la mobilisation. L’inertie pourrait aggraver davantage la situation à Madagascar où 74% des enfants ne consomment que trois à quatre groupes alimentaires par jour, et 24% seulement un à deux groupes alimentaires par jour. « On peut être en sécurité alimentaire avec plein de riz mais en insécurité nutritionnelle parce qu’on mange tout le temps la même chose », dixit Brieuc Pont durant la conférence de presse.
LR
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