Malgré de nombreuses mises en garde des autorités, relatives au port illégal d’uniformes militaires par les civils, il y en a qui osent encore braver les interdits et font fi de la loi. 14 personnes réfractaires ont été arrêtées à Fianarantsoa.
Le port d’uniformes militaires est interdit aux civils. L’art. 259 du code pénal (Loi n°78-039 du 13.07.78), stipule que « toute personne qui, hors les cas prévus par d’autres dispositions de la loi, aura en dehors de son domicile revêtu ou porté tout ou partie d’un costume, d’un uniforme, d’une décoration, d’un attribut, civils ou militaires qu’elle n’avait pas le droit de revêtir ou de porter et qui présentaient une ressemblance de nature à causer une méprise dans l’esprit du public avec les costumes, uniformes, décorations ou attributs de ceux qui ont le droit de les revêtir ou de porter, sera puni d’un emprisonnement de un mois à cinq ans et d’une amende de 300.000 ariary à 9.000.000 ariary ».
A ce sujet, durant des semaines, avant d’appliquer la loi, les autorités ont mené une campagne de sensibilisation du grand public. Mais force est de constater que le port illégal d’uniformes militaires devient tendance malgré les risques encourus. Comme c’était le cas à Anjoma (Fianarantsoa) où 14 personnes dont des femmes, prises en flagrant délit, ont été arrêtées par les éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS). Les réfractaires ont été placés en garde à vue en attendant d’être présentés devant le Procureur général.
Cette opération mixte va se poursuivre et s’intensifier, selon les explications. Le temps de la tolérance est terminé. Les FDS vont passer à la vitesse supérieure car dorénavant, nul n’est censé ignorer la loi. Fianarantsoa a été le premier à prendre le taureau par les cornes mais à coup sûr, les autres régions vont lui emboîter le pas.
146 uniformes remis aux autorités
Pour rappel, le 10 février, l’Etat-major mixte opérationnel (Emmonat), à travers son chef le général Andriantahiana Jean Hubert Rakotomalala, a annoncé qu’à partir du 15 février, les FDS seraient intransigeantes à l’encontre des personnes qui portent et vendent illégalement des uniformes militaires.
Depuis, des personnes visées ont déjà remis leurs uniformes à la police ou à la gendarmerie. C’était le cas à la brigade de gendarmerie de Mananara Avaratra, le 13 février, où des civils ont rendu 146 uniformes militaires.
Par mesure de sécurité
Pour les FDS, le moment est venu d’appliquer la loi en vigueur, surtout face à la recrudescence des cas d’escroquerie et de vol commis par des hommes portant des uniformes de policiers ou militaires.
Récemment, un faux inspecteur principal de police s’est fait passer pour un lieutenant de la gendarmerie, afin de racketter les transporteurs en commun à Andoharanofotsy. Il a été arrêté le 28 décembre.
Malgré cette mesure, l’opinion publique reste divisée surtout après l’interdiction du port d’uniformes militaires aux élèves, durant le carnaval dans le cadre des journées des écoles à Betroka, la semaine passée.
LR