La mise en œuvre du Projet de développement urbain intégré et de résilience du Grand Antananarivo (Produir) passe à la vitesse supérieure. Les 84 ménages concernés par la délocalisation vont rejoindre le site de réinstallation composé de 29 bâtiments de type R+1 et 87 appartements, dont la construction devrait s’achever avant la célébration du retour de l’Indépendance.
A ce sujet, le ministre de la Décentralisation et de l’aménagement du territoire (MDAT), Naina Andriantsitohaina, a rassuré, hier durant la visite de site à Andavamamba, que ces familles vont occuper gratuitement les nouveaux logements. Encore faut-il préciser que ces ménages ont choisi de ne percevoir aucun dédommagement après avoir été contraints de quitter leurs anciennes demeures concernées par le projet, constituées majoritairement de cases en bois.
A quelques mois de la fin de Produir, prévue au mois de juin, le président de la République Andry Rajoelina, accompagné du MDAT et quelques élus, a fait une descente sur terrain, hier. Il a constaté l’avancement des travaux de curage du canal C3 et visité les sites de réinstallation des familles délocalisées à Andavamamba et de prétraitement de boues à Anosibe.
Un projet cher aux yeux du président de la République
Durant le périple d’hier, le chef de l’Etat a particulièrement insisté sur l’utilité et l’importance de ce projet financé par la Banque mondiale. « La capitale est prévue d’accueillir 300.000 habitants, alors que le nombre de Tananariviens s’élève actuellement à 3 millions. Cela engendre beaucoup de constructions non conformes aux normes qui provoquent des inondations en période des pluies », a-t-il indiqué.
« Je suis de près l’avancement de ce projet, car cela nous permettra de prévenir les inondations. C’est la réhabilitation complète des digues de l’Ikopa et de la Sisaony, sachant que le canal C3 s’étale d’Anosibe à Ambodimita. Après l’enlèvement des jacinthes d’eaux et des boues, Anosibe et ses environs vont devenir des sites touristiques avec un lac bien propre entouré d’illuminations », selon ses explications.
A noter que le projet profite également aux communautés à travers la construction ou la réhabilitation de plus de 500 infrastructures communautaires, comme les ruelles, les passerelles, les bibliothèques… Produir vise en effet à lutter contre les inondations, améliorer la gouvernance municipale et métropolitaine et à renforcer les capacités de la communauté à surmonter les catastrophes naturelles.
LR