Logés à la même enseigne !

Même s’ils sont issus de catégories sociales différentes, tant qu’ils sont derrière les barreaux pour purger leur peine, tous les détenus condamnés doivent être égaux et traités sur un même pied d’égalité. Pas de traitement de faveur, ni de différence hiérarchique. De par leur statut de condamnés, les uns ne sont pas les inférieurs des autres et ne doivent bénéficier d’aucun privilège particulier. Et il appartient à l’administration pénitentiaire de veiller au respect des droits des prisonniers qui doivent être les mêmes.
Sauf qu’à Madagascar, plus précisément à la maison centrale d’Antanimora, c’est tout à fait le contraire qui se produit. La mauvaise exception fait parfois les règles en prison au vu et au su de tous, depuis des décennies. Et comble de la situation, les anciens hauts responsables se sont contentés de laisser faire, alors bien au courant des arrangements favorisant certains hors-la-loi « aisés » avec la complicité des agents pénitentiaires.
Ces détenus « fortunés » ne sont pas logés à la même enseigne que les autres, au sens propre comme au figuré du terme. Ils sont traités à part et ayant droit de se la couler douce dans un quartier de luxe, dénommé Maputo à Antanimora, disposant de lits individuels, d’une salle de sports… qui ne ressemblent pas aux autres dortoirs et en versant bien évidemment un pot-de-vin conséquent. Et les responsables ferment les yeux alors que juste à côté, des milliers de prisonniers s’entassent dans des cellules exigües.
Mais ces temps-là sont révolus. Le nouveau ministre de la Justice a pris le taureau par les cornes. Il a donné l’ordre de démanteler Maputo sur le champ. Pas de quartier huppé réservé aux prisonniers qui se croient supérieurs aux autres. Ils ne disposent pas d’un privilège ni de pouvoir une fois passés par la case prison.

JR.

Partager sur: