Autoroute Antananarivo – Toamasina: Acharnement de certaines OSC

Les organisations de la société civile (OSC) qui se disent contre le projet de construction de l’autoroute Antananarivo – Toamasina, ne lâchent pas l’affaire. Dans une démarche frisant l’acharnement, elles appellent le président de la République à l’arrêt du projet.

Dans un communiqué publié hier, un certain nombre d’OSC demandent une fois de plus une suspension immédiate des travaux pour permettre une « concertation inclusive ». Sauf que, derrière cette prétendue volonté de dialogue, les observateurs y voient de la mauvaise foi, dissimulant une velléité d’alimenter uniquement la polémique. Et pour cause, dans le processus, les organisations de la société civile ont effectivement été consultées…

Au cours d’une intervention sur la chaîne nationale, avant-hier, le ministre des Travaux publics Richard Théodore Rafidison avait d’ailleurs indiqué que ce sont ces consultations et propositions diverses qui ont fait que le tracé initial de l’autoroute ait été modifié. “Entre le moment de la pose de la première pierre et le début effectif des travaux, beaucoup de temps s’est écoulé et il y a eu de nombreuses consultations publiques. Le projet n’a obtenu un permis environnemental qu’en septembre 2023, tandis que le plan de gestion environnemental et social n’est intervenu qu’en octobre 2024. Pour dire que toutes les étapes ont été respectées”, souligne-t-il.

Discussions permanentes
Concrètement, de ces consultations sont notamment ressortis des ajustements du tracé pour éviter de passer par le Corridor Ankeniheny – Zahamena (CAZ), au regard des préoccupations soulevées. Après avoir obtenu cette modification, ces OSC ne cessent de chercher des prétextes pour critiquer et remettre sans cesse le projet en cause. En l’occurrence une prétendue opposition de la population des zones concernées. Ce qui n’est pas le cas sur le terrain puisque la majorité ne le conteste pas mais ces organisations s’arrogent le droit de parler en leur nom et à leur place.

“Des discussions permanentes ont lieu entre le ministère, l’entreprise qui réalise les travaux et les populations concernées”, indique Richard Théodore Rafidison. Lui de prendre le cas notamment des dommages causés par les récentes intempéries au niveau des rizières situées à proximité de l’autoroute et ensablées suite aux fortes pluies des dernières semaines, comme c’est le cas notamment du côté d’Ambohi­mahavelona, Ambohimia­dana, Andraina­rovo, Sadabe, Ambohitrolo­ma­hitsy… 500 foyers prennent actuellement part à des travaux Himo de désensablement de ces rizières, moyennant 10.000 ariary par jour. Une compensation en nature des pertes de production aura également lieu sous la forme d’une distribution de riz, a relevé le ministre des Travaux publics.

Du reste, le responsable a déploré que des Malgaches puissent se comporter ainsi, en se tirant vers le bas et en cherchant tous les moyens, comme ce fut le cas avec le Fonds monétaire international (FMI), de bloquer un projet de développement de Madagascar.

Rakoto

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