Chasse à l’homme à Toamasina: les FDS passent à la vitesse supérieure

Les Forces de défense et de sécurité (FDS) composées de la police, de la gendarmerie et de l’Armée, comptent en finir une bonne fois pour toutes avec l’insécurité qui mine la ville du Grand Port. Maintenant, les responsables locaux de la sécurité ne mènent plus seuls la lutte, car les dirigeants de l’Etat-major mixte opérationnel au niveau national (Emmonat) se sont rendus sur place pour coordonner la chasse à l’homme. Pour l’instant quatre personnes ont été auditionnées, sans forcément être suspectées d’avoir participé au meurtre de Tahina.

Le dénommé Tahina, victime d’une agression mortelle dans la nuit de mardi à Ambolomadinika Toa­masina et dont les funérailles se tiendront ce jour, ne mourra pas en vain. La vidéo montrant la scène ayant défrayé la chronique avant-hier, a poussé les hauts responsables de la sécurité du pays à mettre les bouchées doubles dans la lutte contre l’insécurité dans la ville portuaire. Quatre personnes jusqu’ici sont auditionnées pour élucider cette affaire, sans plus de précisions sur leur implication. Quoi qu’il en soit, les recherches des deux assail­lants de Tahiry se poursuivent, tout comme celles des auteurs de tous les actes de banditisme de ces derniers temps dans cette localité.
L’Etat central a envoyé sur place le commandant de la gendarmerie, le général Andrian­tahina Jean Hubert Rakoto­malala, le chef d’Etat-major des Armées, le général Manantsoa Rakotoarivelo Deramasinjaka et le Directeur général de la police, le contrôleur général de police Dany Marius Rakoto­zanany. Ces trois leaders de l’Emmonat ont tenu une réunion avec les responsables des FDS locales, hier, à l’issue de laquelle le chef de l’Emmonat, le général Andriantahina Jean Hubert Rakotomalala a réitéré lors d’un point de presse les résolutions déjà prises la veille pour rétablir l’ordre sur place. La seule différence est qu’hier, il était question de rechercher avant tout, des stratégies efficaces et pérennes dans cette lutte contre l’insécurité.

Six quartiers dans le viseur
Et dans la nuit d’hier, l’Emmonat a sillonné la ville pour surveiller les patrouilles menées par les FDS dans six quartiers classées zones rouges dont Morarano. Les éléments de la police, de la gendarmerie et de l’Armée renforcent les dispositifs de sécurité, avec les fouilles systématiques de tous les noctambules, étant donné que Morarano est réputé comme le quartier de prédilection des bandits munis d’objets tranchants. La sécurisation de la zone atteint son paroxysme entre 16h et 6h, au moment où tout le monde est rentré chez soi jusqu’au mo­ment où ceux qui font des activités matinales sortent de chez eux.
En tout cas, comme l’a réitéré le chef de l’Emmonat, hier devant la circonscription de la gendarmerie de Toama­sina, « L’objectif est de rétablir le plus vite possible l’ordre à Toa­masina. Nous appelons la population locale à nous donner des renseignements rapides et bien fondés en cas de faits suspects ou de présence d’individus suspects. Nous, membres des FDS, sommes toujours prêts à prendre tout de suite nos responsabilités. Nous vous invitons à contacter les camps, brigade de gendarmerie ou commissariats les plus proches de chez vous pour faciliter l’intervention ».

LR

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